Espèce de référence – publiée le 4 janvier 2018
Publication complète – voir la famille des Motacillidae (pipits, bergeronnettes, etc.)
En anglais : Grey Wagtail in English
La Bergeronnette des ruisseaux est un des passereaux les plus répandus de l’ancien monde. Elle est observée quasiment dans toute l’Eurasie ainsi qu’en Afrique! Elle est commune et se porte bien, s’étant adaptée aux habitats urbanisés. Son identification est généralement facile et bien détaillée dans la littérature. Cette page va donc utiliser notre belle bergeronnette pour illustrer des généralités pas toujours si bien expliquées aux ornithologues amateurs…
Illustration de la méthode Formation Ornitho
L’espèce, avec sa très longue queue, les barres alaires absentes ou très réduites, ainsi que ses sus- et sous-caudales jaunes, est caractéristique et ne pose donc généralement aucun soucis pour l’identification spécifique. Les autres bergeronnettes “jaunes” ont une queue bien plus courtes et des barres alaires.
Ici, notre référence illustre plutôt le “groupe de famille” appelé insectivores terrestres/percheurs, dans la méthode Formation Ornitho, avec son long bec fin, son aspect ventru et son comportement. Elle représente aussi la famille des Motacillidae (pipits, bergeronnettes et sentinelles) avec notamment ses très longues rémiges tertiaires qui couvrent totalement ou presque totalement les rémiges primaires (pas de projection primaire).
Les juvéniles des passereaux se reconnaissent le plus souvent aux commissures nues, aux grandes couvertures fraîches parfaitement régulières et bordées de clair au bout. Ils sont plus ternes que les adultes, leur queue et parfois leur bec sont plus courts que ceux des adultes. Chez les bergeronnettes (genre Motacilla) et certains pipits (genre Anthus) et même les sentinelles (genre Macronyx), les juvéniles présentent parfois un “collier” sur la poitrine que les adultes n’ont pas.
Taxonomie et sous-espèces
La Bergeronnette des ruisseaux est un exemple de “cline”. Dans sa vaste aire de répartition, il y a des différences visibles entre les extrêmes, mais aucune limite géographique nette n’est constatée. En pratique, les oiseaux les plus orientaux ont une queue un peu moins longue et sont généralement un peu plus foncés comparés aux individus occidentaux plus clairs et à la queue plus longue. Jusqu’à 7 sous-espèces ont été décrites, mais l’IOC n’en reconnait que 3 actuellement. Seules Motacilla cinerea patriciae (Açores) et Motacilla cinerea schmitzii (Madère), isolées sur leurs îles respectives, sont considérées comme assez distinctes de toutes les autres (regroupées dans la sous-espèce nominale Motacilla cinerea cinerea) pour garder une classification distincte.
La Bergeronnette des ruisseaux est bien séparée génétiquement des autres bergeronnettes et n’a donc pas d’espèce-sœur connue. La ressemblance superficielle avec la Bergeronnette à longue queue (Motacilla clara) d’Afrique sub-saharienne serait donc due à une convergence évolutive et non pas à une proximité génétique comme les ornithologues le pensaient auparavant.
Mise à jour du 4 janvier 2019
Voyez cette femelle hivernante à Bukit Lawang, Sumatra, Indonésie. Elle paraît avoir la queue plus courte que les oiseaux européens, impression qui corrobore ce qu’affirment certains scientifiques qui estiment cette différence suffisante pour séparer les oiseaux orientaux dans la sous-espèce M. c. robusta.
[Espèce Nº4 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2018
Liste des autres espèces illustrées: taxonomique – jour par jour
Magnifique et les photos également
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