Espèce de référence – publiée le 16 janvier 2018
Publication complète – famille des Pycnonotidae (bulbuls)
En anglais : Dark-capped Bulbul in English
Cet oiseau est un des plus abondants qui soit! Dans toute son aire de répartition, principalement l’Afrique orientale, centrale et australe, il est présent partout tant qu’il y a des arbres. En plaine, en montagne, en ville, près de la mer, le long des rivières… tout semble lui convenir! Sans surprise, il est opportuniste dans son choix de nourriture. Son chant mélodieux et sympa s’entend partout, toute la journée et il apporte une ambiance sonore joyeuse dès le matin.
Illustration de la méthode Formation Ornitho
La famille des Pycnonotidae est une grande famille tropicale, répandue surtout en Afrique et en Asie. Le genre Pycnonotus est représenté par beaucoup d’espèces mais elles sont généralement allopatriques. Dans un pays qui a des dizaines de bulbuls comme en Ouganda (où sont prises les deux photos du haut), il n’y a souvent qu’un Pycnonotus mais plusieurs espèces dans les autres genres. La plupart des bulbuls posent des difficultés d’identification, mais rarement les Pycnonotus. C’est donc plus un “genre de référence” qu’une espèce de référence : bien le connaître -ce qui est presque inévitable car c’est souvent l’oiseau le plus commun !- aide à avoir un point de comparaison pour tenter d’identifier les autres genres. Il permet aussi de découvrir la famille des bulbuls pour ceux qui ne la connaissent pas, une des familles les plus problématiques au monde en termes d’identification! Sur cette page, vous verrez des juvéniles et des adultes, rappelant ainsi les différences habituelles que l’on remarque chez les jeunes passereaux.
Le Bulbul tricolore est un oiseau qui vit sans aucune difficulté auprès des humains. Comme illustré ici, nous pouvons parfois voir des nids occupés dans les jardins, sur les balcons ou le long des routes. A l’instar des tisserins, des salanganes, rougequeues et autres petits oiseaux, on approche parfois le nid sans parfois même s’en apercevoir, et cela ne provoque pas de problème. Toutefois, parmi les pires dérangements qu’occasionne la photo animalière, nous avons la photographie au nid justement, mais pour des espèces plus sensibles, vivant dans des lieux plus reculés. Cela relance donc le débat! Certains veulent interdire les photos sur lesquelles le nid est visible, dans l’espoir que les photographes ne dérangeront plus les oiseaux. D’autres estiment que le photographe non respectueux ira toujours près des nids mais prendra plutôt la photo du parent lorsque celui-ci, effrayé, attendra un peu plus loin que l’humain s’en aille pour apporter la becquée… et que certains nids sont bien en évidence et qu’il n’y a aucune raison pour se priver d’en prendre des images.
Taxonomie et sous-espèces
Cet oiseau est très complexe car son ancêtre s’est répandu dans presque toute l’Afrique et l’Asie assez récemment, et il y a plein de divergences plus ou mois réduites dans beaucoup de régions. Alors, comment savoir si une population est plutôt une espèce distincte ou une sous-espèce? Même lorsque le phénotype paraît assez différencié, comme chez les Bulbuls du Cap et brunoir, des hybrides sont observés régulièrement. D’autres, comme le Bulbul d’Arabie, semblent quasiment identiques (juste un petit cercle oculaire pour faire la différence dans cet exemple) mais aucun hybride n’a été noté. La taxonomie va sans doute encore évoluer, et celle adoptée ici, de l’IOC en 2017, n’est d’ailleurs pas acceptée unanimement. On y classe notre Bulbul tricolore avec trois sous-espèces aux différences mineures (voir commentaires des photos) en espèce distincte des Bulbuls de Dodson, de Somalie et des jardins.
[Espèce Nº16 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2018
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Il est très joli ce bulbul
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