Buse à gros bec – Rupornis magnirostris

Espèce commune – Page simple – Disponible pour sponsoring
 Accipitridae (buses, aigles, éperviers, etc.)Roadside Hawk in English
Première publication : 26 avril 2018 – Dernière mise à jour : 18 octobre 2022

Rupornis_magnirostris_mainCe petit rapace, unique en son genre, est répandu dans le Néotropical, depuis le Mexique jusqu’en Argentine. il est présent dès qu’il y a des arbres (il évite donc les déserts et les plaines totalement ouvertes) mais ne pénètre pas la forêt primaire fermée. Il augmente globalement car il profite de la déforestation, mais peut se voir affecté par les pratiques agricoles, en particulier l’utilisation des pesticides.

Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée

Le nid est assez gros par rapport à la taille réduite de l’oiseau et placé haut dans un arbre (souvent près de la cime). Il est construit avec des petites branches et garni de feuilles vertes. La reproduction est plutôt lente pour un rapace aussi petit : l’incubation (par la femelle, nourrie par le mâle) dure 5 semaines, et les jeunes ne s’envolent qu’à environ 38 jours.

Cette buse chasse comme beaucoup de Buteo : posée sur un perchoir, elle plonge vers le sol lorsque la proie est repérée. Elle y capture surtout des insectes (jusqu’à 80% des proies) ; les autres proies sont des petits vertébrés : mammifères, oiseaux, reptiles et batraciens.

Taxonomie et sous-espèces

Seule dans le genre Rupornis, elle est relativement éloignée de toutes les Buteo (elle pourrait être basale de ce genre).

Il y a une douzaine de sous-espèces qui varient assez nettement en couleur du plumage (voir dans les illustrations), et les populations les plus méridionales sont de taille légèrement supérieure.

Buse à gros bec (R. m. conspectus), Ciudad del Carmen, état de Campeche, Mexique, janvier 2022
L’œil clair et les grosses barres brunes sur le ventre permettent souvent l’identification. Notez les parties supérieures grises de cette sous-espèce de la péninsule du Yucatán et de quelques régions adjacentes.
Buse à gros bec (R. m. griseocauda), San Juan Tuxtepec, état d’Oaxaca, Mexique, novembre 2020
Il s’agit d’une buse petite et compacte avec la queue étroite et la tête assez massive. La différence de couleur entre les sous-espèces est parfois assez nette. Cette sous-espèce est bien plus brune sur les parties supérieures.
Buse à gros bec (R. m. magnirostris), Manaus, Brésil, mars 2009
Cet oiseau lâche une fiente avant l’envol, un comportement classique chez les rapaces. Les variations entre sous-espèces portent sur la couleur, mais celle-ci diffère également entre les classes d’âge. La nominale est plus foncée que les taxons mexicains illustrés plus haut.
Buse à gros bec (R. m. conspectus), Ciudad del Carmen, état de Campeche, Mexique, janvier 2022
Le juvénile montre des large stries, comme des gouttes, sur la poitrine. L’œil est un peu plus foncé que chez l’adulte. À droite, on le voit ouvrir le bec, il quémande de la nourriture avec force !
Buse à gros bec (R. m. conspectus), Ciudad del Carmen, état de Campeche, Mexique, novembre 2021
Son nom anglais vient de son habitude de se percher sur des arbres ou des structures artificielles sur le bord de la route.
Buse à gros bec (R. m. griseocauda), San Juan Tuxtepec, état d’Oaxaca, Mexique, novembre 2020
En vol, un critère permet l’identification facile de la majorité des individus : le panneau roux sur la base des rémiges primaires (vu de dessus).
Buse à gros bec (R. m. conspectus), Ciudad del Carmen, état de Campeche, Mexique, janvier 2022
C’est un rapace très vocal et on voit souvent un ou deux adultes survolant bruyamment le territoire, ailes largement déployées. Sur cette photo, on remarque le bec ouvert et la poitrine gonflée : la buse est en train de pousser des cris puissants.
Buse à gros bec (R. m. griseocauda), San Juan Tuxtepec, état d’Oaxaca, Mexique, novembre 2020
Chez les oiseaux plus jeunes, le panneau des primaires est plus terne, mais il reste présent et utile à l’identification.

Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publiée une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !

Voici l’image ajoutée le 18 octobre dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac

La couleur des parties supérieures est brune, comme la sous-espèce R. m. griseocauda ; mais selon la littérature, c’est R. m. conspectus qui se rencontre sur toute la péninsule du Yucatán mexicaine. Un individu seul ne permet absolument pas de tirer la moindre conclusion, comme expliqué dans notre vidéo sur les sous-espèces. Il s’agit d’être attentif lors des prochaines observations. En période internuptiale, plusieurs sous-espèces peuvent parfois cohabiter.

Pour en savoir plus :

Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :

  • Espagnol : Gavilán caminero (*)
  • Portugais : Bútio-carijó
  • Allemand : Wegebussard
  • Néerlandais : Wegbuizerd
  • Italien : Poiana delle strade
  • Russe : Дорожный канюк

Le nom espagnol normalisé est Busardo caminero. Toutefois, aucun pays qui accueille cette espèce ne l’appelle ainsi, et il semble donc plus judicieux de l’appeler gavilán comme dans la plupart des pays d’Amérique latine. Les autres noms de genre utilisés sont nombreux : Aquila, Aguililla, Aguilucho, Caranchillo, Taguató
Quand ce n’est pas “caminero / caminera“, l’épithète spécifique est parfois, tout simplement, “común“.

[Espèce Nº116 du projet d’encyclopédie holistique]

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 Buse roussâtre 
spsuivante
Rollier d’Europe
sommaire

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert, Chantal Lac & Marinella Mejia 2018 – 2022

Liste des autres espèces illustrées : taxonomiquejour par jour

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5 thoughts on “Buse à gros bec – Rupornis magnirostris

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