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Famille des Anatidae (canards, cygnes, oies, etc) – Mallard in English
Première publication : 15 septembre 2018 – Dernière mise à jour : 16 août 2022

Ce canard, parfois appelé “canard sauvage”, est le plus connu et probablement le plus abondant des canards sur terres. Il vit dans tout l’hémisphère nord et localement a été introduit dans des pays du sud. Son comportement est caractéristique des “canards de surface”, donc ceux qui ne s’immergent pas complètement pour se nourrir. Ils “barbotent” pour manger une nourriture (végétale comme animale) qui est sur le fond ou en suspension, en eau peu profonde. Ils peuvent aussi brouter de l’herbe.

Méthode Formation Ornitho : reproduction des canards
Les couples se forment très tôt dans l’année, dès la fin de l’été. Le mâle suit alors sa femelle durant des mois jusqu’à la nidification qui débute dès février. La femelle s’occupe alors de presque tout, et le mâle, très voyant, préfère rester loin des œufs et des jeunes. Toutefois, on constate que dans les zones urbaines, les mâles ont tendance à participer de plus en plus à la nidification. Une douzaine d’œufs sont pondus (et couvés quatre semaines par la femelle seule) et les jeunes, nidifuges, sortent du nid presque directement. Les jeunes suivent alors la femelle (le mâle est parfois présent aussi) et apprennent progressivement à se nourrir par eux-même. Quand ils sont encore pulli (le plumage juvénile prend environ 2 mois à pousser), il est habituel de voir les Canards colverts plonger (s’immerger complètement) pour se nourrir. C’est un comportement qui disparaît assez rapidement avec l’âge et devient rare.
Taxonomie et sous-espèces
Malgré une vaste répartition holarctique, ce canard n’est divisé qu’en deux sous-espèces aux différences insignifiantes. La sous-espèce nominale est présente presque partout mais elle est remplacée par A. p. conboschas, au plumage plus pale, dans le sud du Groenland.
Le Canard colvert est très proche des espèces suivantes qui ont été ou sont parfois considérées comme des sous-espèces : Canard de Leysan (Anas laysanensis), Canard noir (Anas rubripes), Canard brun (Anas fulvigula) et Canard des Hawaï (Anas wyvilliana). Des hybrides existent, parfois fertiles, mais de tels hybrides existent aussi avec différents autres canards, même de genres différentes, et même avec des nettes, des tadornes, des eiders, des ouettes, des oies et des bernaches !

C’est le plus souvent de cette manière que se nourrit une majorité des “canards de surface”. Ils basculent leur corps, gardant la partie postérieure au-dessus de la surface pour que la partie antérieure puisse atteindre la nourriture à faible profondeur.

Le Canard colvert est capable de s’immerger totalement. Ici, une femelle qui refait surface après une courte plongée. C’est simplement un comportement rare chez cette espèce ainsi que chez tous les Anas et les canards de surface en général.

En plumage d’éclipse, le mâle garde le bec jaunâtre presque uniforme. Les plumes colorées sont muées rapidement pour assurer le mimétisme. Les plumes de vol peuvent alors muer très vite, même simultanément. En effet, en étant discret et installé sur un plan d’eau riche en nourriture, ne pas pouvoir voler quelques jours ou deux semaines n’est pas un problème mortel comme ça le serait pour un autre oiseau.

La seule zone de couleur vive chez la femelle est située sur les rémiges secondaire et tertiaires. Cette zone est appelée “miroir”. C’est un signe de reconnaissance important entre les individus de même espèce. C’est toutefois une stratégie manifestement peu efficace vu l’hybridation fréquente.

En plumage frais, le mâle adulte montre de belles couleurs vetres et turquoises, variables avec la lumière (couleurs “physiques” ou “optiques”) sur la tête. Comme le miroir, la tête peut ainsi paraître noire par faible ou mauvaise lumière.

Les oiseaux d’origine férale se mélangent avec les oiseaux sauvages. Ils se reproduisent entre eux et peuvent créer une
infinité de plumages différents. Toutefois et contrairement au Pigeon biset, les phénotypes “naturels” restent majoritaires. On trouve plus d’oiseaux férals dans les zones urbaines et habitées, et nettement moins dans les régions qui conservent des milieux naturels.
Mise à jour du 13 avril 2019
Ci-dessous, un poussin déjà né mi-mars (2019) à Frasnes-les-Buissenal (Belgique). Ses parents constituent un couple (photo plus bas) qui vit loin des plans d’eau, sur les berges d’un petit ruisseau qui sillonne un fond de vallée. Dans les zones anthropisées, les mâles participent parfois à la nidification.



[Espèce Nº258 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2018 – 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Impossible de se promener le long d’une rivière d’un plan d’eau sans le voir. Beau miroir bleu.
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Il me semble que je l’ai déjà vu quelque part celui-ci….😁🤓
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C’est vrai qu’il est connu ce beau canard…De belles photos aussi
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