Colombe rousse – Columbina talpacoti

Espèce commune – Page de référence (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille des Columbidae (pigeons, tourterelles, colombars…) –  Ruddy Ground Dove in English
Première publication : 30 décembre 2019 – Dernière mise à jour : 18 septembre 2022

Cette colombe est une des plus répandues du genre, étant présente depuis le Mexique jusque dans le nord de l’Argentine. Elle vit naturellement dans les milieux humides, y compris boisés, mais évite la forêt fermée. Elle est adaptée à presque tous les milieux transformés par l’homme : villes, villages, zones agricoles, plantations, etc.

Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée

Comme beaucoup de Columbidae, elle consomme principalement des graines, et aussi divers invertébrés en petite quantité. Elle picore volontiers des restes de repas humains. Sa reproduction est aussi classique avec un nid assez petit, plat, fait de tiges placées sur les branches d’un arbre. Elle peut parfois réutiliser le nid d’un autre oiseau. Elle pond deux œufs et la reproduction est rapide, proportionnelle à la petite taille de l’oiseau : l’incubation, tout comme la vie des oisillons au nid, ne dure qu’une douzaine de jours chacune.

Le mode de vie est très proche des équivalents africains que sont les tourtelettes (par exemple la Tourtelette émeraudine) et asiatiques que sont les colombines (comme la Colombine turvert).

Taxonomie et sous-espèces

Espèce proche de la Colombe de Buckley (ouest de l’Équateur et du Pérou) divisée en quatre sous-espèces qui varient légèrement en teinte, surtout des parties supérieures (un peu plus rousses ou un peu plus pâles).

Colombe rousse (C. t. rufipennis), Bacalar (Quintana Roo), Mexique, août 2021
Voici un couple typique avec le mâle qui montre une tête grise qui contraste avec le reste du plumage roux, et la femelle plus uniformément brun gris.

Colombe rousse (C. t. rufipennis), Santa Marta, Colombie, décembre 2016
Encore un couple, de la même sous-espèce malgré la distance, avec cette fois une mise au point sur la femelle.

Colombe rousse (C. t. caucae), Cali, Colombie, août 2016
De très près, on voit que les nuances de roux sont nombreuses et cela explique que le qualificatif de couleur varie d’une langue à l’autre. Elle est violette pour les brésiliens, rougeâtre pour les italiens, par exemple. En plus des variations individuelles, il s’agit aussi de variations entre les sous-espèces.

Colombe rousse (C. t. caucae), Cali, Colombie, août 2016
Cet individu montre une mandibule supérieure trop longue. Ce sont des petits problèmes
assez fréquents chez les oiseaux, sans gravité, sauf si la longueur excessive empêche
l’oiseau de bien se nourrir.

Colombe rousse (C. t. caucae), Cali, Colombie, août 2016
Cet oiseau usé et abîmé est probablement un jeune mâle en mue post-nuptiale.

Colombe rousse (C. t. rufipennis), Santa Marta, Colombie, décembre 2016
Le nid paraît énorme, mais il a certainement été construit sur un ancien nid d’un autre oiseau.

Colombe rousse, Cabañas Chaac, Xpujil (Campeche), Mexique, août 2022
Voici un mâle adulte vu de dos, pris dans la ville de Xpujil où l’espèce est commune.

Colombe rousse, Cabañas Chaac, Xpujil (Campeche), Mexique, août 2022
Selon la littérature, l’aspect écaillé de la tête signe un jeune oiseau. On voit que l’oiseau est en mue : les plumes fraîche sont plus rousses que les plumes usées. Cela confirme un mâle en mue post-juvénile.

Colombe rousse, Escárcega (Campeche), Mexique, avril 2022
Le plumage gris, le bec épais et les marques noirâtres sur la face indiquent un juvénile. Celui-ci est particulièrement jeune, il vient de sortir du nid.

Voici l’image ajoutée le 25 septembre dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac.

À gauche, voyez l’oiseau dans ses les plus naturelles dans une lumière neutre, à l’ombre. À droite, vous pouvez comparer les couleurs lorsque l’oiseau est photographié sur un ciel clair alors que lui est peu éclairé !

Pour en savoir plus :

• Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
• Page de la Colombe rousse sur e-Bird
• Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues

Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :

• Espagnol : Columbina colorada (*)
• Portugais : Rolinha-roxa
• Allemand : Rosttäubchen
• Néerlandais : Steenduif
• Italien : Tortorina rossiccia
• Russe : Коричневая земляная горлица

(*) Il existe de nombreux synonymes, presque tous indiquant un petit pigeon ou une petite tourterelle avec une indication de couleur : Palomita colorada, Torcacita Rojiza, Tórtola rojiza, Tortolita canela, Tortolita castaña…

[Espèce Nº729 du projet d’encyclopédie holistique]

Combassou du Sénégal

Colombe écaillée

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2019 – 2022

Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour