Espèce de référence – publiée le 31 janvier 2018
Publication complète – Famille des Cuculidae (cuckoos, coucals, anis, etc.)
En anglais : White-browed Coucal in English
Cet oiseau fait abondamment résonner son chant, typique des coucals (difficiles à distinguer entre eux), dans les savanes d’Afrique orientale et australes ainsi que quelques autres régions d’Afrique et d’Arabie. Son plumage largement strié est caractéristique et très différent des autres coucals africains du genre Centropus mais ceci semble avoir peu de valeur au niveau génétique. En effet, le Coucal de Burchell a la tête noire mais il est tellement proche du Coucal à sourcil blanc qu’il serait peut-être une sous-espèce de celui-ci. Des hybrides sont remarqués et dans la région de démarcation, des phénotypes intermédiaires divers (probables hybrides de plusieurs génération) sont parfois vus.
Les coucals ne sont pas parasites comme les coucous de la même famille, mais construisent un nid : une sorte de dôme assez négligé fait de brindilles, tiges et feuilles. Environ 4 ou 5 œufs sont pondus par la femelle qui s’en occupe assez peu ! En effet, c’est plutôt le mâle (les couples sont monogames) qui couve. L’incubation s’étale sur environ 2 semaines, et les jeunes s’envolent à environ 18 jours. Le Coucal à sourcils blancs mangent surtout des invertébrés et chasse aussi divers petits vertébrés, notamment reptiles et amphibiens. Il consomme volontiers les œufs et jeunes oiseaux trouvés dans leur nid.
Taxonomie et sous-espèces
Deux sous-espèces sont décrites tels que nous l’expliquons sous les photos, toutes identifiées sub-spécifiquement. Une troisième est parfois suggérée au Moyen-Orient, mais elle est certainement synonyme de la nominale.
Comme expliqué en introduction, cet oiseau est très proche du Coucal de Burchell (à limite espèce / sous-espèce) et de autres coucals avec la tête noire et la gorge claire. Il semble que la différence de plumage soit le résultat d’une évolution pédomorphique.
Méthode Formation Ornitho : pédomorphie
En effet, dans certains cas, le plumage juvénile ou immature offre des taux de survie supérieur au plumage adulte. Il se peut qu’une petite partie des individus se reproduisent à un âge précoce ou retardent leur mue. Si cela permet effectivement de diminuer la mortalité, donc augmenter le succès de la reproduction, cette stratégie deviendra la norme et le plumage adulte disparaîtra au profit d’un plumage semblable au plumage juvénile ou immature. Il y a beaucoup de cas “pédomorphiques” connus dans d’autres classes animales, mais c’est assez rare chez les oiseaux. Nous vous le signalerons à chaque cas possible ou connu.
[Espèce Nº31 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2018 – 2020
Liste des autres espèces illustrées: taxonomique – jour par jour
Il me paraît assez étrange cet oiseau…
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