Élénie à ventre jaune – Elaenia flavogaster

Espèce de référence – Page sponsorisée par Ecorancho
Famille des Tyrannidae (tyrans, moucherolles…)  – Yellow-bellied Elaenia in English
Première publication : 8 août 2021 – Dernière mise à jour : 08 novembre 2022

Cet oiseau est un “gobemouche” huppé de taille moyenne qui est répandu depuis l’est du Mexique jusque dans l’extrême nord de l’Argentine. Il vit dans divers milieux boisés, secs et plus humides, y compris les clairières forestières, mais il évite l’intérieur des forêts fermées. Cela explique la vaste zone vide au niveau du centre de l’Amazonie sur sa carte de répartition.

Son régime alimentaire est le plus classique des Tyrannidae : des insectes et des baies. Les insectes sont capturés à la poursuite en vol (comme chez les gobemouches et moucherolles), en volant sur place devant une feuille ou une branche ou en scannant le feuillage (comme les viréos et les parulines).

Que fait-on quand il y a “trop” d’oiseaux ?

Le Néotropical (du Mexique du Chili) est de loin la zone biogéographique la plus riche pour les oiseaux et cela explique notamment pourquoi les observateurs ignorent certains oiseaux communs, comme détaillé à la fiche précédente pour Ecorancho, le Jacarini noir.

Le projet initial avait prévu une semaine d’observation pour faire trois fiches, et directement je me suis concentré sur des oiseaux répandus qui me “résistent” depuis longtemps et qui abondent à l’Ecorancho. Parmi ceux-ci, il y a les “gobemouches” américains, les Tyrannidae qui sont omniprésents vu l’abondance des insectes qu’ils mangent. Tout autour de ma petite maison, j’ai constamment des tyrans, des moucherolles et des tyranneaux qui chassent, chantent et même nichent. En effet, tout en rédigeant mes pages, je vois plusieurs nids de ces insectivores depuis ma terrasse. De façon générale, je pense que jamais je n’avais vu autant de nids d’oiseaux au mètre carré qu’ici, en dehors bien sur des colonies d’emplumés. Parmi eux, il y a l’Élénie à ventre jaune, un oiseau que j’ai très souvent vu, dont je connais le cri depuis plus de 25 ans.

Élénie à ventre jaune, Ecorancho Sur, Miguel Higaldo, Bacalar (Quintana Roo), Mexique, août 2021
Ce nid est visible depuis la petite route qui traverse la propriété. La femelle couvait la plupart du temps. Les couleurs de l’oiseau et du nid sont parfaitement mimétiques avec leur environnement.

Elle abonde ici, mais je n’avais cependant jamais réussi une belle photo avant de visiter le Mexique ! Je n’avais jamais trouvé de nid non plus.

En me concentrant sur les oiseaux communs de la propriété, notamment cette élénie, j’ai trouvé deux endémiques de la péninsule du Yucatán qui n’ont pas encore leur fiche dans l’Encyclopédie Holistique, plusieurs espèces spectaculaires et un total de cinq espèces que je n’avais jamais photographiées ! Me voilà donc dans la situation des touristes ornithologues : il y a trop d’oiseaux pour tout photographier et il faut choisir ! Sauf que je suis chanceux, je vais pouvoir rester plus longtemps que prévu pour tenter d’immortaliser toutes ces merveilles. Il y aura donc bien plus que les trois pages prévues. Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater, de très beaux oiseaux arrivent !

Valéry Schollaert

Le nid est un bol bien fini, comme illustré plus haut, fait d’herbe ou de mousses, décoré de lichens et de fibres d’écorce. La femelle couve seule les un à trois œufs, deux bonnes semaines, et les deux parents nourrissent les jeunes au nid durant une période similaire.

Taxonomie et sous-espèces

Les élénies font partie des Tyrannidae, la plus grande famille d’oiseaux au monde. On les classe dans une sous-famille (Elaeninae) considérée comme sœur avec les Hirundineinae, basaux de la famille. Autrement dit, pour parler familièrement, c’est un groupe “primitif”. Parmi les caractères à noter, les vibrisses sont absentes ou limitées, alors que les tyrans et moucherolles “modernes” ont de longues vibrisses très efficaces.

L’Élénie à ventre jaune est la plus répandue du genre, et c’est donc une excellente espèce de référence visuelle pour le genre Elaenia. Elle est sœur avec l’Élénie à bec court, ancienne sous-espèce, qui vit au centre-sud de l’Amérique du Sud.

Quatre sous-espèces sont décrites et c’est E. f. subpagana qui est illustrée ici. Les différences sont mineures et se situent au niveau de petites nuances de couleur. Les parties supérieures sont plus brunes, plus vertes ou plus grises, le jaune du ventre plus ou moins vif et la tache blanche dans la huppe plus ou moins grande.

Élénie à ventre jaune, Ecorancho Sur, Miguel Higaldo, Bacalar (Quintana Roo), Mexique, août 2021
La huppe est longue et composée de plumes gris-brun avec l’intérieur blanc qui est généralement caché. On le devine à peine ici.
Élénie à ventre jaune, Ecorancho Sur, Miguel Higaldo, Bacalar (Quintana Roo), Mexique, août 2021
Le ventre est jaune, d’où le nom. Les élénies sont ternes et les autres espèces du genre ont un plumage similaire, voire presque identique, mais la plupart n’ont pas cette couleur jaune.
Élénie à ventre jaune, Ecorancho Sur, Miguel Higaldo, Bacalar (Quintana Roo), Mexique, août 2021
Une tache blanche dans la huppe est une caractéristique répandue chez les Tyrannidae. Cela semble être un détail important pour la défense territoriale. On peut la voir lorsque la crête est ouverte et sous un certain angle. Ici, de face, on distingue plus ou moins nettement la tache blanche au centre de la couronne.
Élénie à ventre jaune, Xpujil, Calakmul, (Campeche), Mexique, novembre 2022
On voit ici un ventre jaune plus vif et plus nette car les plumes sont encore neuves à cette époque de l’année alors que les oiseaux d’août illustré plus haut sont très usés, après une saison de nidification et juste avant la mue complète.

Voici l’image ajoutée le 7 novembre dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac.

Vu de dos, l’oiseau est terne et peut rappeler n’importe quel moucherolle ou pioui. Le longue huppe est un fort indice d’élénie et les courtes projections primaires éliminent les nombreuses espèces de petit Tyrannidae migrateurs.

Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publiée une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !

*** Retrouvez Ecorancho Sur sur Facebook, Instagram ou Google ***

Pour en savoir plus :

Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :

  • Espagnol : Fiofío ventriamarillo (*)
  • Portugais : Guaracava-de-barriga-amarela
  • Allemand : Gelbbauch-Olivtyrann
  • Néerlandais : Geelbuikelenia
  • Italien : Elenia panciagialla
  • Russe : Желтобрюхая эления

(*) Comme souvent avec les oiseaux répandus d’Amérique latine, il existe une multitude de synonymes, dont les suivants : Elainia copetona, Elenia panza amarilla, Elenia vientre amarillo, Fiofío copetón, Fio-fio de pico amarillo, Fiofío centriamarillo et Mosquero elenia copetón.

(*) Indiquez dans les commentaires si certaines informations ou images pourraient, selon vous, encore améliorer la page !

[Espèce Nº1316 du projet d’encyclopédie holistique]

spprevious
Onoré rayé
spsuivante
Dryade couronnée
sommaire

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2021 – 2022

Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Untitled 2

9 thoughts on “Élénie à ventre jaune – Elaenia flavogaster

  1. Bien jolie, cette Elenie à ventre jaune !..la fiche la montre sous diverses facettes , dont de face avec la tache blanche sur la huppe..
    Très agréable à regarder !
    Une chance pour l’observation, tous ces nids alentour ,..

    Liked by 1 person

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s