Espèce commune – Page de référence – Disponible pour sponsoring
Famille Accipitridae (buses, aigles, éperviers…) – Eurasian Sparrowhawk in English
Première publication : 24 septembre 2020 – Dernière mise à jour : 27 avril 2023

Cet Accipitridae est le plus petit représentant de la famille en Europe. Malgré son nom, sa répartition couvre trois continents. Il se reproduit depuis le Maroc, Madère et la Scandinavie jusqu’en Sibérie orientale et au Japon via le Pakistan. La population du nord et du centre de l’Eurasie est migratrice et les hivernants sont observés depuis le Nigéria jusque dans l’est de la Chine via le nord de la Tanzanie et le sud de l’Inde.

Originellement un habitant des bois et forêts, ce rapace s’est adapté aux parcs et jardins où il profite de l’abondance des passereaux attirés par les mangeoires. En effet, il chasse à une vitesse spectaculaire les petits oiseaux comme le Pinson des arbres (le passereau le plus abondant d’Europe) et les autres fringilles, les moineaux, les pipits, les mésanges, etc., ainsi que des espèces un peu plus grandes (merles, grives, étourneaux). Il peut occasionnellement s’attaquer à des proies bien plus imposantes, aussi grande que lui. Ainsi, les femelles (nettement plus massives que leurs compagnons – autour de 300 grammes contre 150 pour le mâle) chassent parfois des pigeons, des tourterelles et, plus exceptionnellement, des perdrix et des lagopèdes. Si nécessaire, il est capable de capturer des petits mammifères, des reptiles et des insectes.
Le nid (une nouvelle construction chaque année) est installé dans un arbre. Il est principalement constitué d’une plateforme de branches sans verdure ou très peu. La femelle couve près de cinq semaines les œufs (jusqu’à sept) alors que le mâle la nourrit. Elle nourrit les jeunes avec les proies apportées par le mâle durant deux semaines ; ensuite, elle chasse et nourrit les jeunes de concert avec son partenaire. Les petites femelles s’envolent à un mois alors que leurs frères quittent déjà le nid quatre jour plus tôt.
Taxonomie et sous-espèces
L’Épervier d’Europe est considéré comme “sœur” avec l’Épervier menu d’Afrique orientale et australe ; il est aussi apparenté à l’Épervier brun d’Amérique du Nord.
On le divise généralement en six sous-espèces très peu marquées. Il s’agit en fait d’un cline : les oiseaux occidentaux sont plutôt sombres et colorés, les orientaux sont plus pâles et moins saturés (et légèrement plus grands).

Les liserés bruns au bout des couvertures alaires indiquent un juvénile. La gorge est striée et non pas barrée comme chez la femelle adulte.

Le nid est habituellement placé dans un grand arbre en forêt. Il est alors très difficile à voir. Toutefois, dans son adaptation aux milieux urbains, cet oiseau se permet de construire le nid bien en vue des passants, dans des parcs et jardins. Si personne ne détruit ces nids, ce comportement deviendra certainement la norme.

Les ailes sont courtes mais larges (6 “doigts”). La queue est longue et anguleuse au bout (rectangulaire). Les battements d’ailes sont puissants, rapides et généralement rythmés.

Le mâle adulte est brun-roux sur les parotiques et les côtés de la poitrine. Dans les conditions habituelles d’observation, cette couleur est toutefois souvent difficile à voir.
Découvrez des comparatifs pour vous aider à identifier cette espèce :
*** Comparaison entre l’Autour des palombes et l’Épervier d’Europe ***
*** Comparaison entre le Faucon crécerelle et l’Épervier d’Europe ***
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page de l’Épervier d’Europe sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Gavilán común
- Portugais : Gavião-da-europa
- Allemand : Sperber
- Néerlandais : Sperwer
- Italien : Sparviere
- Russe : Перепелятник

[Espèce Nº998 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2020 – 2023
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Epervier que j’ai observé à plusieurs reprises. Les proies sont différentes pour le mâle et la femelle. On ne se marche pas sur les pieds. Chacun ses proies.
LikeLiked by 2 people
Exact ! Il y en a pas mal de “notre” province du Hainaut, en Belgique !
LikeLike
C’est vraiment beau ! La différence est dure å faire avec la buse.
LikeLiked by 1 person
Ça ne ressemble pas du tout à une buse. Déjà, les barres horizontales sur la poitrine que la buse n’a jamais sont fiables à 100%.
LikeLike
oui quand quand on les voit en photo mais de loin et souvent très loin, c’est difficile. On ne voit pas s’il y a des barres horizontales… Je dois manquer d’entraînement ! Reconnaitre les oiseaux de près oui et les reconnaitre de loin est un challenge !
LikeLike