Espèce complexe à reclasser – publiée le 27 mai 2019
Publication complète – famille des Phalacrocoracidae (cormorans)
En anglais: Great Cormorant in English
Ce grand oiseau piscivore est très répandu dans l’Ancien Monde, mais plusieurs populations qui y sont incluses méritent peut-être d’être transférées vers d’autres espèces ou d’être traitées séparément. En Europe, il est commun et illustre parfaitement les difficultés de cohabitation entre les humains tels qu’ils se comportent actuellement et la faune sauvage.
Cet oiseau est colonial et peut partager ses colonies, souvent installées dans des grands arbres et parfois dans des roselières, au sol, sur des falaises et même sur des bâtiments. Les deux parents couvent (au grand maximum six œufs) environ un mois et nourrissent les jeunes près de trois mois dont la moitié au nid avant l’envol.
Il se nourrit principalement de poissons, choisissant les espèces de façon opportuniste. Il consomme aussi plus occasionnellement des crustacés et des amphibiens, exceptionnellement de la charogne d’un animal terrestre comme un phoque.
Nous avons expliqué dans un article sur la chasse, que les prédateurs n’affectent pas les populations de proies mais en dépendent. Ainsi, les cormorans sont en parfaite équilibre avec les poissons des lacs et rivières où ils pêchent. Il y a pourtant un conflit avec les pêcheurs qui réclament souvent des “régulations” sous prétexte que les cormorans mangent “leurs” poissons.
En réalité, l’humain affecte les écosystèmes au point que ceux-ci ne sont plus viables, et les populations s’effondrent. Les poissons diminuent, provoquant la diminution des animaux qui mangent les poissons ; même le Grand Cormoran était relativement rare dans des pays où il abonde aujourd’hui. Alors, pour avoir le plaisir de pêcher et/ou de manger du poisson, l’humain repeuple les points d’eau ou crée des étangs artificiels pour y mettre du poisson. Il est donc naturel que le cormoran visite ces lieux plein de nourriture et c’est notamment cette source de nourriture qui lui permet de prospérer à nouveau, notamment en Europe.
Taxonomie et sous-espèces
L’espèce la plus proche, quand elle est considérée comme distincte, est le Cormoran à poitrine blanche ; le Cormoran de Temminck est également apparenté.

Les sous-espèces ne sont pas toujours reconnues : la nominale est de l’Atlantique Nord, P. c. hanedae existe au Japon et P. c. sinensis entre les deux. Toutefois, certains estiment que P. c. hanedae est synonyme de P. c. sinensis elle-même parfois considérée comme non valide. À l’inverse, il n’est pas clair si Phalacrocorax (?) maroccanus du Maroc et de Mauritanie est une espèce distincte, une sous-espèce du Grand Cormoran ou du Cormoran à poitrine blanche, et P. c. novaehollandiae pourrait être une espèce distincte.




[Espèce Nº512 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2019 – 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Il est très sympa ce cormoran
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Grand Cormoran que l’on peut souvent observer les ailes ouvertes, pour les faire sècher. Pêcheur adroit mais envol un peu pataud.
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