Espèce de référence – publiée le 09 décembre 2018
Publication complète – famille des Ardeidae (hérons, aigrettes, bihoreaux,…)
En anglais: Grey Heron in English
Ce héron est souvent un des plus communs en Eurasie. En Afrique noire, il est répandu mais plus inféodé aux milieux humides et même côtiers et les densités sont plus faibles qu’en Europe et en Afrique du Nord. C’est une espèce piscivore à la base, mais qui se comporte de façon opportuniste lorsque les poissons ne sont pas à disposition.
Les techniques de pêche (ou de chasse) sont semblables à celles de la Grande Aigrette, un oiseau très proche en taille et structure. Les populations comprises entre la Scandinavie et la Sibérie orientale sont migratrices alors que les populations d’Afrique, du sud et de l’ouest de l’Europe et d’Asie méridionale sont plutôt sédentaires ou erratiques. Entre les deux, ce sont des migrateurs partiels.
Méthode Formation Ornitho : nidification des Ardea
Le nid classique, construit par la femelle avec du matériel apporté par le mâle, est une épaisse plateforme de branchage construite dans un grand arbre. Là où les densités sont bonnes, la norme est de les installer en colonies, souvent petites. Il y a toutefois des exceptions à toutes ces informations selon les disponibilités, c’est un oiseau très opportuniste. Il y a ainsi des nids et colonies installés en falaise, dans les roseaux et au sol. Des colonies peuvent comptabiliser plus de mille couples, mais c’est exceptionnel.
Le nid est souvent réutilisé d’année en année par le même couple, mais il arrive aussi fréquemment qu’ilssoient utilisés par d’autres espèces, dont des rapaces.
L’incubation par les deux parents de cinq œufs en moyenne (de un à dix aux extrêmes) dure de trois semaines (notamment sous les tropiques) à quatre semaines. Les jeunes s’emplument en moins de deux mois mais restent sur le nid encore quelque deux semaines avant de prendre leur envol. La première nidification a habituellement lieu à deux ans.
Taxonomie et sous-espèces
Trois sous-espèces très proches les unes des autres sont décrites. Comparée à la nominale d’Eurasie et d’Afrique continentale, les couleurs sont un peu plus vives et la taille légèrement supérieure à Madagascar (A. c. firasa) et le plumage est un peu plus gris et pâle dans le sud-est de l’Asie (A. c. jouyi).
Un taxon mystérieux au Banc d’Arguin (Mauritanie) mérite notre attention. Le plumage est très pâle et il niche au sol, sur des îlots. Il est très localisé et mérite peut-être le statut d’espèce à part entière : le Héron pâle Ardea (cinerea) monicae.









Mise à jour du 22 avril 2019
Ci-dessous, un individu de la sous-espèce Ardea cinera jouyi (Kuala Selangor, Malaisie, février 2019) qui montre que les variations géographiques sont très faibles. Le gris du cou est plus “froid” et moins brunâtre que chez les sous-espèce nominale.
En bas : un nid installé dans un saule pleureur à Bruxelles (Belgique) en avril 2019 – sous-espèce nominale.


[Espèce Nº343 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2018 – 2019
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

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Le Héron cendré est un héron au plumage discret. Il faut le chercher pour le voir sauf bien sur si il s’est placé bien évidence.
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