Espèce commune – Page de référence (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille des Upupidae (huppes) – Eurasian Hoopoe in English
Première publication : 25 septembre 2019 – Dernière mise à jour : 03 février 2022
Dans la classification utilisée ici, la Huppe fasciée est un oiseau migrateur répandu depuis le Portugal jusque dans l’extrême-orient russe via les pays Baltes (cette population hiverne en Afrique et en Asie méridionale) et c’est un nicheur sédentaire plus localisé depuis les îles Canaries et l’Afrique continentale au nord de l’équateur via le Moyen-Orient jusqu’en Chine et en Malaisie. C’est un oiseau à la forme remarquable et unique, qu’elle ne partage qu’avec les deux espèces-sœurs, qui sont d’anciennes sous-espèces.

Elle peut vivre dans divers milieux de plaine et d’altitude, mais il lui faut des cavités assez grandes pour installer son nid (c’est ainsi qu’elle était commune dans les vergers hautes-tiges) et assez de grands insectes ; cela explique que l’industrialisation de l’agriculture, avec la disparition des vieux arbres et des insectes qui souffrent évidemment des insecticides, provoque, chez les huppes, des diminutions significatives et des disparitions locales.
La nidification est très simple, vu que c’est un oiseau cavicole strict qui aménage à peine, voire pas du tout, la cavité où il s’installe. Les couples sont habituellement monogames, avec cependant un certain taux d’infidélité qui semble varier d’une région à l’autre. La femelle couve (4 à 8 œufs – 15 à 18 jours) et le mâle apporte de la nourriture (5 à 8 fois par heure). Les jeunes s’envolent après un peu moins d’un mois.
Taxonomie et sous-espèces
Vu que la Huppe d’Afrique (Upupa africana) et la Huppe de Madagascar (Upupa marginata) sont désormais souvent considérées comme des espèces distinctes, il reste sept sous-espèces à la Huppe fasciée. Certaines sont relativement distinctes en tonalité de couleur, mais les variations sont clinales et il est peu probable que d’autres taxons se voient, à l’avenir, attribuer le statut d’espèce, comme on l’avait parfois fait dans le passé, notamment pour Upupa epops senegalensis (qui incluait U. e. waibeli, illustrée plus bas).

Si elle trouve des cavités, y compris dans le sol ou les rochers, cet oiseau est capable de vivre dans des milieux très arides.

Lorsque qu’ils ne sont pas pulvérisés, les parcs urbains, villages et paysages ruraux peuvent accueillir des densités élevées de huppes, comme ici au centre de la “capitale” de l’île.

Pour voir la huppe de la Huppe fasciée, il faut souvent attendre que celle-ci soit stressée ou énervée. Elle est ici en conflit avec un Gravelot à collier interrompu qui défend la sécurité de son nid, à l’approche de la huppe…

Le Gravelot à collier interrompu est téméraire et là il s’avance vers le danger, les ailes ouvertes pour paraître plus grande, et espère ainsi effrayer la huppe. Sans grand succès : la huppe continue son chemin quasiment sans broncher.

À droite, on voit que la huppe peut enfoncer son long bec dans la terre à la manière
des Scolopacidae (famille des bécassines). Comme ces derniers, elle recherche les
invertébrés qui constituent sa nourriture principale. Quelques instants plus tard (à
gauche sur l’image), elle a déterré une proie. Gros plan du même oiseau ci-dessous.


Les variations de tons sont assez nettes aux extrêmes. Comparée à la nominale (une ssp pâle) illustrée sur les autres photos, celle-ci est d’un roux-orangé plus intense ; c’est la plus foncée des sous-espèces. Il y a toutefois plusieurs intermédiaires (notamment U. p. senegalensis).

[Espèce Nº633 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2019 – 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Après plusieurs années sans la voir, j’ai eu le plaisir de l’observer dans le sud de la France et au Portugal. Une belle huppe et un beau bec courbé. Pas toujours disposée à se laisser photographier.
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Encore un oiseau magnifique
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