L’identification des oiseaux super-facile!
Un critère, deux exemples!
Voici un critère très facile à utiliser, qui demande peu d’explications et peut servir à plusieurs niveaux: familles, genres ou espèces. Il faut simplement regarder où finissent les ailes par rapport au bout de la queue. Nous verrons deux exemples ci-dessous, comme d’habitude.
Pour bien comprendre ce dont nous parlons, voyez l’Épervier shikra ci-dessus: le bout des ailes ne va pas très loin, certainement moins que la moitié de la queue. En effet, la distance entre la flèche orange (bout de la queue) et la flèche verte (bout des ailes) est importante. Comparez à un faucon, ci-contre. En effet, le Faucon crécerellette montre des ailes très longues, les bouts (l’un d’entre eux est signalé par la flèche verte) atteignant presque le bout de la queue (montré par la flèche jaune). C’est une différence très visible qui permet de séparer facilement les faucons et éperviers en général, mais aussi de séparer des espèces proches, pas seulement chez les rapaces!
Exemple 1: Actitis vs Tringa – Chevalier guignette (et grivelé) et Chevalier culblanc
Deux chevaliers communs se rencontrent dans quasiment toute l’Eurasie et l’Afrique et fréquentent des milieux humides à l’intérieur des terres. Leur plumage est proche et les personnes peu expérimentées peuvent estimer difficile leur distinction. Pourtant, si l’observation ou la photo permet de voir le profil de l’oiseau, ils sont impossibles à confondre grâce à ce critère imparable. Voyez-ci dessous: le Chevalier guignette (au-dessus) a une longue queue qui dépasse largement (donc toujours bien visible), alors que les longues ailes du Chevalier culblanc atteignent le bout de la queue qui est, dès lors, souvent cachée. Sur l’oiseau de l’encart dans l’image ci-dessous, la queue est légèrement ouverte, donc bien visible; le bout (marqué par la flèche orange) n’atteint pas le bout des ailes.
Ci-contre, un Chevalier culblanc. Contrairement à l’oiseau de l’encart ci-dessus, la queue est fermée, donc on ne la voit pas! L’encart de l’image ci-contre permet de comprendre le détail: rien ne dépasse du bout des ailes comme le confirment les pointillés jaunes.
Ci-dessous, la flèche verte montre le bout des ailes qui est bien loin d’atteindre le bout de la queue, indiqué en orange. C’est un Chevalier guignette. Notez que cette distinction est valable entre le Chevalier guignette et toutes les espèces du genre Tringa (comme les Chevaliers sylvain, solitaire, gambette, aboyeur, stagnatile, etc.). C’est un critère pratique pour identifier le guignette au premier coup d’œil en Eurasie!
Le seul autre chevalier du genre Actitis dans le monde est le Chevalier grivelé, qui existe principalement sur le continent américain. À l’instar du Chevalier guignette (son espèce-sœur), il a la queue qui dépasse nettement du bout des ailes, même si elle est souvent légèrement plus courte, voir ci-dessous. Nous pouvons donc dire que la longueur de la queue par rapport aux ailes tel qu’expliquée ici permet de distinguer le genre Actitis du genre Tringa.
Exemple 2: le Busard cendré et Busard pâle
Deux busards assez répandus en Eurasie et hivernant en Afrique et dans la région indienne posent de gros soucis d’identification car les femelles adultes, et dans une moindre mesure les juvéniles, se ressemblent énormément au niveau du plumage. La forme (le “jizz”) en vol n’est pas toujours facile à estimer non plus. Toutefois, au posé, un critère permet d’identifier la majorité des individus au premier coup d’œil ! Voyons simplement deux illustrations. Ci-contre, les ailes sont bien trop courtes pour atteindre le bout de la queue: c’est un Busard pâle (Circus macrourus). Ci-dessous, les ailes sont plus longues et atteignent le même niveau que la bout de la queue, comme les pointillés l’illustrent: c’est un Busard cendré.
Nous avons vu des rapaces et des limicoles en exemple, mais il en existe beaucoup d’autres. Des sternes aux chouettes en passant par les hirondelles et les marouettes, vous trouverez des dizaines d’exemples ! Ainsi, les ailes sont à regarder en priorité pour l’identifier un oiseau. Il y a les projections primaires et la longueur respective avec la queue que nous venons d’étudier
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