Espèce de référence – publiée le 15 octobre 2019
Publication complète – Famille des Meliphagidae (méliphages)
En anglais : Brown Honeyeater in English
Ce méliphage peu coloré est un des plus répandus de la famille, et souvent le plus commun dans une majeure partie de l’Australie. On le rencontre aussi dans le sud de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans plusieurs îles indonésiennes et au Timor. C’est le premier méliphage de notre site, et il sera donc notre référence.
Les méliphages sont les plus anciens passereaux nectarivores, et ils n’ont pu s’étendre que dans la partie océanienne du monde (leurs terres d’origine, ainsi que celles des passereaux) et, marginalement, en Asie du Sud-Est et dans quelques archipels du Pacifique occidental comme les îles Mariannes.
Ils sont surtout diversifiés en Australie où les autres passereaux nectarivores, qui sont apparus en Afrique et en Asie bien plus tard, à savoir les Nectariniidae et les Dicaeidae, sont très peu présents. Il n’y a que le Souimanga à dos vert qui a colonisé une partie de l’Australie et la Dicée hirondelle qui est répandue dans tout le pays.
Comme les souimangas, avec lesquelles la convergence évolutive est la plus remarquable, les méliphages consomment principalement du nectar (au moins 56% du régime pour le Méliphage brunâtre) et aussi beaucoup d’invertébrés. Ils sont très acrobates pour atteindre le précieux nectar avec leur bec assez long et pointu, et volettent en face d’une fleur assez rarement, que lorsqu’ils n’ont pas le choix ; aucun passereau n’a les aptitudes exceptionnelles pour voler en sur-place qu’ont les colibris (Trochilidae) qui, rappelons-le, ne sont pas des passereaux, et constituent une famille encore bien plus ancienne qui n’existe que sur le continent américain.
La convergence avec les souimangas n’a pas concerné la construction du nid. Celui-ci est un panier accroché à plusieurs branche, ouvert dessus, bien construit avec notamment des pétioles de feuilles, de l’écorce fine ou même du papier, et fixé avec de la toile d’araignée ; il ne ressemble donc pas du tout aux nids suspendus (comme ceux des tisserins) des Nectariniidae.
Les caractéristiques de la reproduction sont plus habituelles pour des petits passereaux qui vivent en couples monogames. La femelle construit seule ou aidée du mâle, couve seule (maximum trois œufs, durant deux semaines chez le Méliphage brunâtre) et nourrit les jeunes au nid avec le mâle (deux semaines aussi).
Cette espèce est très généraliste et se rencontre dans la plupart des milieux, y compris en ville. Elle aime la présence de l’eau et les densités sont plus élevées autour des marais et des étangs, ainsi que près des rivières.
Taxonomie et sous-espèces
Cinq sous-espèces sont décrites, mais les nuances entre-elles sont faibles et concernent notamment les tons de bruns et de verts dans le plumage et la longueur du bec. Deux exemples sont illustrés ci-dessous.
C’est une espèce bien distincte, ses plus proches parents étant évidemment les autres Lichmera, en particulier le Méliphage à joues argent et Méliphage à oreillons gris qui, respectivement, complètent la répartition du Méliphage brunâtre au nord-ouest et au nord-est de sa distribution géographique.



[Espèce Nº653 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2019 – 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Amusant la dernière photo
LikeLiked by 1 person
La vie des oiseaux ne doit pas être simple avec ces inondations et incendies en Australie.
LikeLiked by 1 person