Espèce complexe à reclasser – Disponible pour sponsoring
Famille des Tyrannidae (tyrans, moucherolles, élénies…) – Vermilion Flycatcher in English
Première publication : 11 décembre 2019 – Dernière mise à jour : 22 mai 2023
Cette espèce attractive est localement commune depuis le sud des États-Unis jusque dans l’extrême nord du Chili. L’aire de répartition est fragmentée, et il y a de grandes zones d’absence, notamment en Amérique centrale, entre le Mexique et la Colombie. C’est un migrateur partiel.

Son régime alimentaire est classique des tyrans (et des gobemouches), à savoir composé d’invertébrés capturés après un court vol de poursuite (puis retour sur le perchoir) ou au sol (après un vol en piqué vers le bas, pour environ la moitié des proies).
C’est plutôt un oiseau de paysages ouverts, même en régions arides, mais il fréquente les sites avec de la végétation, et souvent situés près de l’eau. Il est adaptable et peut se rencontrer jusque dans des parcs urbains.
La taxonomie n’est pas encore totalement résolue. Par exemple, une population actuellement classée en sous-espèce distincte de la même espèce, P. o. pinicola, tient son nom scientifique de son habitude à vivre dans des petites pinèdes. Elle vit dans l’est du Honduras et au nord-est du Nicaragua.
La nidification a bien été étudiée, et varie légèrement d’une région à l’autre. C’est principalement la femelle qui construit un nid négligé, ouvert, avec des brindilles, des racines et d’autres fibres végétales, des cocons et du lichen, le tout étant aggloméré à l’aide de toile d’araignée. Elle rend confortable son nid avec des plumes, des poils, de la fourrure et parfois de la ficelle, matériaux qu’elle ajoute tout au long de la nidification. Il est placé sur une fourche horizontale, dans un buisson ou un arbre, jusqu’à 18 mètres de haut mais parfois aussi à hauteur d’homme.
La durée de la nidification est variable, 10 à 15 jours pour l’incubation et pareil pour la vie des jeunes au nid. La lien entre ces paramètres et la découpe en sous-espèces (ou en espèces ?) n’est pas encore totalement établi.
Taxonomie et sous-espèces
Trois taxons, dont un s’est malheureusement éteint récemment (voir la remarque à la page du Souimanga à dos vert pour comprendre le problème), ont habituellement été considérés comme sous-espèces du Moucherolle vermillon mais sont désormais souvent (mais pas toujours) admis comme espèces distinctes. Il s’agit du Moucherolle de San Cristobal (P. dubius, éteint), du Moucherolle des Galapagos (P. nanus) et de l’ancienne sous-espèce nominale (rubinus) qui vit dans le sud de l’Amérique du Sud. Le nom français reste à déterminer.

Voici un juvénile frais. Il a un peu de jaune sur le
bas-ventre, mais pas de rouge ou d’orange
comme les adultes.
La classification pourrait encore évoluer car, si le plumage du mâle est assez stable à travers les régions, les femelles montrent des variations plus notables entre elles, peut-être aussi nettes qu’avec les trois espèces citées ci-dessus. Il reste 10 sous-espèces selon la taxonomie suivie ici et, sans aucun doute, plus de précisions et d’autres changements apparaîtront dans le futur. Les oiseaux illustrés sur notre page sont des P. o. piurae.

Le mâle adulte montre des couleurs vives d’une intensité assez
exceptionnelle. Un oiseau unique en son genre dans une majeure
partie de son aire de répartition. Ci-dessous, un autre individu pris
dans la même région, juste pour le plaisir !


Les plumages immatures et celui de la femelle adulte peuvent être plus
difficiles à distinguer. Ici, on pourrait hésiter entre une femelle adulte et
un mâle immature. Sur la photo ci-dessous, du même individu, tout doute
est levé avec la présence d’un peu de rouge sur la calotte : c’est un mâle !


Les femelles n’ont pas du tout de rouge dans le plumage, qu’elles soient
adultes ou non. Le ventre est plus jaune chez les immatures et orangé chez
les adultes, mais la nuance peut être légère.
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Moucherolle vermillon sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : (*)
- Portugais : Príncipe
- Allemand : Rubintyrann
- Néerlandais : Rode Tiran
- Italien : ?
- Russe : Красный мухолов

[Espèce Nº710 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2019 – 2023
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Des très belles photos pour un oiseau magnifique
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Le rouge prononcé du mâle rend cet oiseau magnifique. La femelle est plus discrète en couleur, normale pour la couvaison. la nature est bien faite.
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