Espèce de référence – publiée le 8 Novembre 2020
Publication complète – Famille des Laridae (mouettes, goélands, sternes et becs-en-ciseaux)
En anglais : Brown Noddy in English

Cet oiseau assez particulier est répandu dans les océans tropicaux. Il est localement commun mais ne se rencontre presque jamais à proximité des côtes. Il niche sur des îlots, des atolls et des petites îles et passe le reste de l’année en mer.
C’est donc un oiseau tropical, très pélagique, exactement comme la Sterne fuligineuse qui a une aire de répartition remarquablement similaire, au point que la plupart des colonies des deux espèces sont mélangées. Le Noddi brun est toutefois nettement moins abondant, avec une population mondiale de quelques millions, donc de l’ordre de dix fois moins que la sterne. Leur nourriture est partiellement semblable aussi, puisque le noddi mange des petits poissons et des calamars. La principale différence de niche écologique vient de la technique de pêche. Contrairement à la sterne, il n’effectue habituellement pas de grands piqués depuis les airs. Il ramasse sa nourriture en frôlant délicatement la surface de l’eau avec un vol souple.
Le nid est soit, comme chez les sternes, une dépression sur le sol sans aménagement, soit il est construit avec des brindilles, des coquilles, des cailloux, etc. Dans ce cas, il peut alors être posé sur le sol, sur le rebord d’une falaise ou même installé dans un arbre.
La reproduction est très lente : c’est généralement un seul œuf qui est pondu et il est couvé environ cinq semaines. Un des deux adultes est presque tout le temps avec le jeune (pour sa sécurité et lui faire de l’ombre au milieu de journée), jusqu’au moment où il obtient son plumage juvénile, à environ sept semaines ou un peu plus.
Taxonomie et sous-espèces
Les noddis sont des Laridae “primitifs”, peut-être même basaux de la famille mais ce “titre” est contesté, notamment par les becs-en-ciseaux et peut être par le gygis. Pour le dire autrement, au niveau génétique, ce ne sont pas plus des sternes que des mouettes ou des goélands : c’est autre chose de la même famille. En forme, ils rappellent des sternes marines et leur technique de chasse peut être comparée à celle des guifettes.
Il est bien distinct des autres espèces du genre et peut-être sœur avec le clade (sans doute une super-espèce) formé par le Noddi noir et le Noddi marianne.
On le divise en trois ou quatre sous-espèces qui ne montrent que des variations de teinte du plumage, notamment brun plus ou moins foncé et le front pâle plus ou moins teinté d’ardoisé ou de cendré. Les oiseaux de cette page sont des A. s. pileatus, la sous-espèce la plus répandue.

L’oiseau est sur son nid et ne se méfie absolument pas de la présence de l’être humain. Un régal lorsque la zone est protégée. On imagine, toutefois, les carnages qui ont eu lieu à l’arrivée de marins affamés à l’époque des grandes explorations.

On n’a pas tous les jours l’occasion de voir les palmes des pattes du noddi.

Ambiance à la colonie ! Notez la forme, en vol, bien différente de celle des sternes, en particulier au niveau de la queue.

Quand ils ne pêchent pas et qu’ils ne sont pas sur leur nid, les noddis aiment se regrouper : la notion “d’oiseau sociable” prend tout son sens ! Les oiseaux noirs et blancs, en vol, sont des Sternes fuligineuses.
Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publiée une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !
[Espèce Nº1043 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

La 1re photo…quel regard!
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Quelle classe ce Noddi
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Il sont élégants !
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