Pic des Philippines – Yungipicus maculatus – Le blog de Valéry Schollaert

Espèce endémique Niv 1* (“classique”) – Page sponsorisée par BANGKONG KAHOY
Famille des Picidae (pics, torcols) – Philippine Pygmy Woodpecker in English
Première publication : 24 mai 2020 – Dernière mise à jour : 24 mai 2020

Ce petit pic est répandu dans presque tout l’archipel des Philippines où il est localement commun et considéré comme stable. Nous avons par exemple constaté qu’il était fréquent sur Luzon, parfois bien présent sur Mindanao mais plutôt rare sur Leyte, Bohol et Cebu. Il a besoin de quelques arbres morts, mais semble s’adapter, au moins sur certaines îles, à des plantations, des villages et d’autres milieux anthropisés. Cela devrait assurer sa survie à moyen terme. Il reste toutefois plus fréquent dans les forêts naturelles qu’ailleurs.

*Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée*

Sans surprise, comme les autres petits pics, il suit régulièrement les “rondes” de passereaux souvent dominées, aux Philippines, par la Mésange élégante et d’autres espèces telles que la Sittelle des Philippines et le Rhipidure à tête bleue par exemple. Il consomme des invertébrés trouvés sur les troncs ou dans les troncs, en particulier des fourmis.

Sa stratégie de chasse est semblable à celle des autres pics, comme le Pic épeiche par exemple, et il creuse une galerie pour nicher comme le fait ce dernier. Aucune étude sur sa reproduction n’est toutefois publiée et aucune information plus détaillée n’est disponible. On imagine qu’il a un mode de vie semblable au Pic nain qui est très proche morphologiquement.

Découvrir le mode de vie du Pic des Philippines à Bangkong Kahoy

Ce genre de petits oiseaux non menacés (“least concern” en anglais est assez parlant, signifiant “préoccupation mineure”) mais pas si commun et plutôt localisé (il est endémique d’un seul pays de taille moyenne) est typiquement peu étudié. Il n’attire pas le regard car aucune menace ne pèse sur lui, il n’est pas plus spectaculaire qu’un autre et peu d’observateurs l’ont dans leur jardin pour le choisir comme sujet d’étude pratique. C’est ainsi qu’un séjour prolongé à Bangkong Kahoy pourrait changer la donne. En effet, là il est “dans le jardin” et il est plus facile à voir que partout ailleurs où nous avons été.

Pour illustrer, voyez un exemple avec le Rhipidure à calotte brune. Tout comme le Pic des Philippines c’est un endémique, commun, non menacé et avant notre séjour prolongé à l’Écolodge Mbeliling, aucune donnée sur sa reproduction n’avait été publiée. Nous avons trouvé un nid par hasard, vu que c’est, comme pour le pic à Bangkong Kahoy, un oiseau qui vit dans la forêt entourant le lodge. Nous avons eu le temps de suivre la nichée et découvrir plein de petites informations inconnues jusque là, que nous avons donc publiées pour la première fois via nos sites internet en français et en anglais.

Nous espérons reproduire ce genre d’anecdote utile et amusante à la fois, à Bangkong Kahoy, dans les mois qui viennent, ou le plus rapidement possible. En y organisant divers projets et restant sur place plus longtemps, il est certain que nous obtiendrons des données scientifiques nouvelles sur une série d’espèces “ni très rares ni très communes”, comme celle-ci, et que nous aurons le plaisir de les publier également. Voyez ci-dessous deux photos prises lors de notre premier et trop court séjour à Bankong Kahoy.

Valéry Schollaert et Marinella Mejia

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Taxonomie et sous-espèces

Espèce proche des autres Yungipicus, genre de très petits pics bigarrés d’Asie, en particulier du Pic de Temminck et du Pic à coiffe grise (sans que l’on sache lequel serait son espèce-sœur).

On le divise en trois sous-espèces, deux sont illustrées ci-dessous. Elles ne varient que par des petites nuances de couleur, notamment le manteau et les ailes plus noirâtres ou plus brunâtres.