Espèce endémique Niveau 1* (“classique”) – publiée le 16 Novembre 2020
Publication complète – Famille des Columbidae (pigeons, tourterelles, etc.)
En anglais : Bolle’s Pigeon in English

Ce joli pigeon n’existe que sur quatre îles Canaries : Ténériffe, La Gomera, La Palma et El Hierro. Il n’est pas impossible qu’il ait existé sur Grande Canarie il y a bien longtemps. Il vit dans les denses forêts de lauriers et peut fréquenter, notamment le matin, des milieux adjacents à la recherche de nourriture. Il se réfugie alors dans sa forêt pour le reste de la journée.
Il a été gravement menacé par la chasse, cause presque certaine de sa disparition, au 19ème siècle, de Grande Canarie ; les chats et rats introduits ont aussi impacté les pigeons des îles. Les surfaces de forêts naturelles ont diminué, mais restent suffisantes pour accueillir des populations saines. C’est ainsi qu’il est commun sur La Palma où il est bien protégé et la population de Ténériffe, descendue à quelques centaines en 1994, est remontée à près de 2000 depuis. Il reste toutefois du braconnage à Ténériffe et à La Gomera qu’il faudrait éradiquer. La population d’El Hierro est minuscule. Sur le total des quatre îles, ce pigeon augmente et il n’est donc plus considéré comme globalement menacé.
La nidification et la nourriture sont similaires à celles du Pigeon ramier. Par rapport au Pigeon des Lauriers avec lequel il cohabite très largement, il mange proportionnellement beaucoup plus de fruits de laurier ; le nom français laisserait sous-entendre le contraire…
Taxonomie
Cette espèce monotypique est proche du Pigeon trocaz, duquel il a été considéré comme une sous-espèce, et du Pigeon ramier.

C’est un pigeon connu pour son comportement farouche et discret. De plus, il se tient haut dans les arbres, et on le voit souvent à contre-jour. Il se distingue alors du Pigeon des lauriers par le pattern de la queue : elle est sombre avec une large bande blanchâtre.

Les juvéniles se montrent encore plus difficilement et presque aucune photo n’est disponible sur internet. Celle-ci est mauvaise, mais c’est donc mieux que rien. Notez l’œil et le bec ternes et sombres. Le pattern de la queue est identique à celui de l’adulte et permet l’identification de l’espèce.

Il a fallu faire de l’affût à hauteur de la canopée de la forêt pour obtenir quelques photos bien éclairées, comme celle-ci et l’autre, en couverture, plus haut.
[Espèce Nº1051 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Un bien joli pigeon !
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