Pipit de Berthelot – Anthus berthelotii – Le blog de Valéry Schollaert

Espèce endémique Niveau 1* (“classique”) – page publiée le 24 mai 2018
Publication complète – famille des Motacillidae (pipits, bergeronnettes…)
En anglais: Berthelot’s Pipit in English

Ce pipit tout à fait classique est endémique de la zone “EBA” (Endemic Bird Area) Canaries – Madère, donc une région connue pour son endémisme aviaire. C’est un des premiers oiseaux à avoir colonisé ces îles et, profitant de l’absence de concurrence, il a pu s’adapter à de nombreux habitats différents. Il se rencontre ainsi presque partout, du niveau de la mer aux hautes montagnes, sauf dans les milieux forestiers fermés qui sont typiquement peu appréciés des Motacillidae du Paléarctique occidental. Il est très commun et donc aucune menace ne pèse sur lui actuellement.

Ce pipit montre le comportement habituel des Anthus. Il installe son nid au niveau du sol (3-5 œufs), c’est un insectivore, il chasse presque toujours en marchant ou, occasionnellement, il attrape un insecte volant à la façon des gobemouches. Il chante perché ou en faisant un vol onduleux de défense territoriale, comme les “grands pipits” auxquels il est apparenté (voir ci-dessous), et ne fait pas de vol en “parachute” comme les petits pipits européens.

Taxonomie et sous-espèces

L’ancêtre du Pipit rousseline européen a colonisé les Canaries et Madère alors que peu d’autres oiseaux avaient atteint ces îles, et celui-ci a eu le temps de diverger en espèce bien distincte. La parade et le chant sont encore semblables -ce sont des comportements stéréotypés qui évoluent souvent lentement-, mais le plumage est bien différent, et le Pipit de Berthelot est nettement plus petit que le Pipit rousseline.

Les oiseaux des Canaries constituent la sous-espèce nominale alors que ceux de Madère sont regroupés sous l’appellation Anthus berthelotii madeirensis. La différence entre ces deux taxons est faible (bec un peu plus fort à Madère) et certains préfèrent un traitement monotypique.