Espèce vedette – publiée le 19 janvier 2018
Publication complète – famille des Accipitridae (buses, aigles, éperviers, etc.)
En anglais : African Fish Eagle in English
Cet oiseau est commun et, malgré le fait qu’il mange des poissons et pourrait être vu comme un concurrent aux yeux de certains humains (qui ne savent pas encore que leur nature est frugivore), il ne semble pas du tout menacé. Sa beauté, son cri qui représente si bien l’Afrique, et sa fidélité dans le couple qui impressionne même les moins romantiques, font de cet oiseau un emblème souvent respecté.
Jusqu’à quatre œufs sont pondus dans un grand nid placé au sommet d’un arbre (voir photo ci-dessous) le plus près possible de l’eau ou, plus rarement, sur une falaise. En pratique, un ou deux jeunes sont produits au maximum. Les deux parents se partagent l’incubation (6 semaines) et le nourrissage des jeunes au nid (10 semaines). Une fois sortis du nids, les jeunes sont encore dépendant des parents environ deux mois avant d’acquérir l’indépendance.
Notez que cet oiseau chante en duo. Pour comprendre le rôle de ce comportement, voyez notre vidéo sur le chant des oiseaux.
Réflexions sur l’observation du Pygargue vocifer
Bien que cet oiseau ne soit pas du tout menacé, à moyen terme, si les poissons disparaissent (et c’est bien possible, malheureusement), il disparaîtra aussi. Rappelons donc encore une fois que l’humain est un animal principalement frugivore qui n’a pas besoin de protéines animales, en fait nocives pour lui, et que toute consommation de nourriture carnée est la cause principale de l’effondrement de la biodiversité. Plusieurs articles détaillées approfondissent le sujet, voyez par exemple : sauver la biodiversité ou relation biodiversité – santé.
Actuellement, il est facile de voir ce magnifique oiseau. Presque tous les pays au sud du Sahara accueillent des populations significatives sauf la Somalie et Djibouti.
Il est a noter que certaines organisations touristiques au Kenya et peut-être ailleurs organisent un nourrissage artificiel de pygargues pour permettre aux touristes impatients de prendre des photos parfaites de pêches. Ces stratégies perturbent les écosystèmes, le comportement des oiseaux, sans même parler de la victime (le poisson)… nous insistons donc pour que vous ne participiez pas à ces mises en scène lors de vos voyages en Afrique. Apprenez à apprécier la nature sauvage et libre ! Ne vous laissez pas avoir par ces gens qui veulent la domestiquer, la dominer, la contrôler et la mettre en boite.
Taxonomie
Ce grand voilier, bien que principalement sédentaire, peut facilement se déplacer et les jeunes errent des années avant de s’installer selon les disponibilités, sur un territoire parfois loin du lieu de naissance. De ce fait, il y a un bon brassage génétique et l’espèce ne montre aucune variation géographique. Il est donc logiquement considéré comme monotypique.
Il est assez proche de trois autres pygargues tropicaux, les Pygargues blagre (Asie, Australie), de Madagascar (en danger critique d’extinction !) et de Sanford (Îles Salomon). Toutefois, ces trois espèces sont côtières, parfois marines, alors que notre oiseau africain vit essentiellement en eaux douces.
Mise à jour du 22 mars 2019
Ci-dessous un juvénile encore dépendant des parents au PN du Lac Mburo (Ouganda) en mars 2015. Plus bas, un adulte particulièrement peu farouche qui regarde passer les observateurs en bateau à Chobe (Botswana) en juillet 2015.
[Espèce Nº19 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2018
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Impressionnant Pygargue vocifer qui se nourrit de poissons et de fruits.
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Magnifique oiseau…
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