Espèce commune – Page sponsorisée par Cabañas Chaac Calakmul
Famille des Icteridae (orioles, carouges, quiscales) – Melodious Blackbird in English
Première publication : 21 novembre 2020 – Dernière mise à jour : 26 août 2022


Cet Icteridae à la voix forte et variée ne présente aucune particularité de plumage ou de forme. Il est très commun depuis l’est du Mexique jusqu’au Costa Rica. Il vit dans les clairières forestières, les lisières, les pinèdes ouvertes, les berges boisées des rivières et des milieux anthropisés tels que les plantations, villages et même les jardins des villes.

Un oiseau à entendre, qui chante dans les jardins des cabanes Chaac
À part des reflets bleus classiques des oiseaux noirs ou noirâtres, la seule véritable particularité de cet oiseau est sa voix. Ainsi, une page ne pouvait être réellement complète qu’avec une possibilité d’écouter son chant. Certes, nous vous donnons désormais le lien vers le site de XenoCanto en bas de page qui permet d’écouter ses vocalisations diverses, mais nous proposons ici mieux.
En effet, le Quiscale chanteur visite régulièrement les jardins et, depuis que j’y suis, je place mes déchets de fruits comme les pelures de mangues et noyaux divers en face de ma cabane, sous les grands arbres, pour que la faune en profite. Le quiscale vient désormais en profiter tous les jours. Parallèlement, il était déjà dans les jardins avant cette nouvelle source de nourriture et je l’entendais chaque matin. Une vidéo vous permettant de l’entendre et de le voir évoluer dans les jardins vous est proposée sur Youtube. Elle inclut une comparaison directe avec le Merle fauve. Pourquoi lui ? Car, en anglais et dans d’autres langues, le Quiscale chanteur est appelé “merle mélodieux” donc le comparer à un merle est intéressant. Et le Merle fauve car il est aussi commun dans le jardin des cabanes.
Valéry Schollaert
Son régime alimentaire omnivore et son comportement rappellent ceux de Sturnidae comme les choucadors (d’Afrique) et stournes (d’Asie). Il trouve des invertébrés, graines et fruits au sol, sur les branches, sur les bâtiments, etc. Il peut consommer le nectar des fleurs et, rarement, chasser des petits vertébrés comme, par exemple, des geckos et des dendrobates.
La reproduction ne présente rien de particulier. Un “bol” en matière végétale comme des morceaux de feuilles de bananes et des aiguilles de pins est construit par le couple qui plâtre le tout avec de la boue. Trois ou quatre œufs sont pondus et les jeunes sont nourris par les deux parents. Les autres détails n’ont pas été étudiés.
Taxonomie
Cette espèce monotypique est apparentée au seul autre Dives, le Quiscale buissonnier, d’Amérique du Sud.

On le voit souvent au sol à la recherche d’invertébrés, tel un Merle noir de l’Ancien Monde, avec lequel il partage le plumage noir. Ceci explique que les premiers colons anglais ont pris cet oiseau pour un merle : il s’appelle d’ailleurs toujours “blackbird” (merle) dans la langue de Shakespeare.

En vrai opportuniste, il visite tous les recoins naturels ou artificiels pour débusquer la nourriture.

Il se perche volontiers sur des structures artificielles, il fait partie de ces oiseaux souvent plus abondants en zones urbaines que dans les milieux naturels.

Cet oiseau pris dans les jardins des cabanes Chaac est bien semblable aux oiseaux illustrés plus haut, de Tuxtepec ; aucune variation locale. On voit que l’oiseau juste au-dessus est un peu plus noirâtre à cause du contre-jour.

Voyez cet autre individu pris dans les mêmes jardins que l’oiseau précédent. Il montre de beaux reflets bleus à peine soupçonnables chez ce dernier. Variations individuelles ? Non ! Variations d’éclairage. Preuve ? Ci-dessous, comparaison de deux vues sur le même individu à quelques secondes d’intervalle.
Voici l’image ajoutée le 26 août dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac

Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Quiscale chanteur sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Zanate cantor (*)
- Portugais : Graúna-cantora
- Italien : Ittero melodioso
- Allemand : Trauerstärling
- Néerlandais : Rouwtroepiaal
- Russe : Певчий трупиал
(*) Dans son aire de répartition, il est souvent appelé “tordo” (comme les vachers) au lieu de “zanate” (quiscale) avec divers qualificatifs : Tordo cantor, Tordo huachir, Tordo melódico. Il est plus proche génétiquement des quiscales que des vachers et il n’est pas parasite comme ces derniers, donc “zanate” est plus approprié. Plus rarement, on rencontre Cacique piquinegro (cassique à bec noir), Mirlo melódico (merle mélodieux) et Turpial cantor (oriole chanteur).
Autres espèces publiées avec les Cabañas Chaac : Conure naine, Oriole masqué, Ariane candide, Tyran de Couch, Viréo jaune-verdâtre, Tyran tigré, Dindon ocellé, Toucan à carène et Tityre à tête noire.

[Espèce Nº1056 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert, Chantal Lac & Marinella Mejia 2020 – 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Joli ce merle
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Plumage discret pour un verbiage varié.
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Quelle voix !
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