Espèce commune – Page référence (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille des Sittidae (sittelles) – Eurasian Nuthatch in English
Première publication : 31 octobre 2018 – Dernière mise à jour : 18 octobre 2021
Cette sittelle assez grande très répandue en Eurasie (depuis le Royaume-Uni jusqu’à Taïwan, au Japon et en Sibérie orientale), avec petite population au Maroc. C’est un oiseau familier des grands jardins et parcs dans beaucoup de pays d’Europe. Ses aptitudes d’acrobate et son habitude de “rétrécir” les orifices d’entrée des cavités où elle niche la rend unique aux yeux du public, mais ces habitudes sont des caractères de la famille, que l’on retrouve donc chez la majorité des autres sittelles.

Bien que la spécialité des sittelles soit de parcourir les troncs et branches à la recherche d’invertébrés, cette espèce est très opportuniste, pouvant manger virtuellement toute nourriture végétale ou animale à sa taille. Volontiers granivore en hiver, elle visite les mangeoires à mésange. Elle déguste aussi les fruits, y compris certains fruits à coque qu’elle ouvre avec dextérité avec son bec puissant après avoir soigneusement coincé le fruit dans une écorce.
C’est un oiseau plutôt forestier qui aime les forêts matures avec vieux arbres. Elle est relativement tolérante aux activités humaines, mais moins que les Paridae comme la Mésange charbonnière et la Mésange bleue. Comme ces dernières, elle consomme beaucoup d’invertébrés au printemps et en été, et devient principalement granivore l’hiver, consommant aussi des baies et fruits selon les disponibilités.
Cette sittelle, comme les autres, est cavicole, mais elle aménage méticuleusement son nid. Il faut dire qu’elle prend une cavité peu accueillante, souvent creusée par un pic, dans du bois pourri. C’est ainsi qu’elle commence par remplir avec des copeaux de bois, et continue en ajoutant des petits flocons d’écorce, souvent prises sur des pins. Elle couvre alors d’un matériau plus confortable selon les disponibilités, du lichen, des feuilles, des aiguilles de pins, etc. Enfin, si l’entrée de la cavité est trop grande, elle la façonne avec un mélange de boue, de déjections et parfois d’autres matériaux. C’est la femelle qui effectue l’essentiel du travail de préparation ainsi que l’incubation (jusqu’à 13 œufs durant environ 2 semaines) ; le mâle aide à nourrir les jeunes au nid (environ 3 semaines) et encore 2 semaines en dehors du nid.
Taxonomie et sous-espèces
Malgré la séparation d’au moins 6 anciennes sous-espèces en espèces distinctes, potentiellement toutes “sœurs” (Sitta arctica, Sitta nagaensis, Sitta cashmirensis, Sitta castanea, Sitta cinnamoventris and Sitta neglecta), cette espèce, la plus répandue des sittelles, est encore divisées en 21 sous-espèces ! Elles varient principalement en couleur des parties inférieures, notamment de la gorge (blanche à roux ou orangé) et des sous-caudales (divers patterns).





Mise à jour du 31 octobre 2019
Voici un juvénile tout frais, sorti du jour de son nid ! Il découvre déjà une mangeoire de graines de tournesol (voyez sur cette vidéo si nourrir à cette époque est recommandé).
Voyez que le pattern est semblable à celui de l’adulte, mais en délavé. Le bec est plus arrondi au bout : il n’a pas fini de pousser !


[Espèce Nº304 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2018 – 2019
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Magnifique et les photos aussi
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Deux sittelles, un couple peut-être, viennent manger toute l’année.
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