Espèce de référence – publiée le 23 février 2019
Publication complète – famille des Nectariniidae (souimangas)
En anglais: Scarlet-chested Sunbird in English
Ce grand souimanga est un des plus répandus du continent africain et aussi un des plus opportunistes. Il occupe la plupart des habitats intermédiaires entre la forêt fermée qu’il évite et les milieux trop arides : boisements, acacias, savanes d’épineux, parcs, jardins, plantations, forêts galeries, landes d’altitude moyenne, etc. Il y trouve du nectar, des fruits et des insectes.
Bien qu’il soit d’un genre distinct, son côté adaptable aux milieux dégradés et sa nourriture variée impliquent un comportement proche d’une autre espèce de référence, le Souimanga à dos vert, d’Asie et d’Australie. Nous utilisons le Souimanga à poitrine rouge comme référence par rapport à la variabilité du plumage qui est quadruple chez lui !
Méthode Formation Ornitho : les variations de plumages
- Les sous-espèces, variations géographiques
Dans chaque région, l’observateur attentif peut constater une intensité de noirâtre différent sur les ailes, des taches violettes plus ou moins présentes sur les couvertures alaires, des taches vertes plus ou moins visibles dans le rouge de la poitrine et de subtiles différences de proportions. Les femelles aussi ont leurs variations régionales. Ces différences sont valables statistiquement, mais il y a aussi des caractères individuels comme chez tous les oiseaux. Cela rappelle ainsi les limites de la catégorisation et la fiabilité limitée d’utiliser les couleurs pour identifier les oiseaux.
2. Les plumages mâles en éclipse
Cette espèce est particulière. Certains mâles (plus de recherche est nécessaire) ont un plumage inter-nuptial d’assez courte durée que l’on peut appeler plumage d’éclipse. Des traits du mâle adulte sur de vieilles plumes se mélangent avec des plumes fraîches aux couleurs de la femelle.
3. Les immatures
Avec les plumages transitionnels du mâle immature qui a besoin de plus d’un an pour atteindre le stade adulte et les plumages d’éclipse (variables), on peut dire que tous les aspects intermédiaires entre la femelle adulte, le mâle adulte et le juvénile existent !
4. Les couleurs optiques / physiques ou “structurelles”
Pour couronner le tout, certaines couleurs ne sont pas issues de la pigmentation, mais sont obtenues par diffraction de la lumière (effets de prisme). Le rendu dépend, dès lors, des caractéristiques de la lumière et de l’angle de l’observation. Le même individu est donc variable selon les circonstances d’observation.
Taxonomie et sous-espèces
Cet oiseau répandu est géographiquement variable, mais les différences sont légères et floues. Selon les auteurs, il est divisé en 5 à 8 sous-espèces. Certaines ont par exemple des petites taches violettes sur les petites couvertures et des variations sont observées sur la longueur du bec ainsi que celle du trait malaire vert. Les stries des parties inférieures de la femelle varient aussi géographiquement.
L’espèce sœur est le Souimanga de Hunter, ancienne sous-espèce et presque indiscernable au plumage, mais il y a un chevauchement des aires de répartition au Kenya et peut-être localement en Ouganda. Elles occupent des habitats assez distincts (bien plus arides pour le Souimanga de Hunter).







[Espèce Nº419 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2019 – 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Bien visible avec son plastron rouge vif.
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Très joli!
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