Espèce de référence – publiée le 5 mars 2019
Publication complète – famille des Nectariniidae (souimangas)
En anglais: Variable Sunbird in English
Ce petit souimanga est un des plus communs et facile à voir en Afrique orientale ainsi qu’en Afrique occidentale. Il est par contre bien plus localisé et rare en Afrique centrale car il évite la zone forestière et est absent de larges parties de l’Afrique australe où il est remplacé par le Souimanga fuligineux dans le sud-ouest et par le Souimanga à ventre blanc dans les zones de boisements secs (notamment le miombo) de l’Angola à l’ouest au Mozambique à l’est.
À l’instar du Souimanga à dos vert en Asie, cet oiseau est variable, complexe (quand même pas au point de ce dernier), répandu et certaines populations ont le ventre jaune mais pas toutes. Le deux sont relativement opportunistes, étant plus nectarivores ou insectivores selon les saisons et les régions, dans des proportions encore mal étudiées.
La nidification est classique pour un souimanga. La femelle, parfois avec un petit coup de main du mâle, fabrique un nid pendu (paraissant “barbu”) rappelant ceux de certains tisserins avec entrée latérale. Il est fait en divers matières végétales, tiges, feuilles et racines et solidifié avec de la toile d’araignée. La construction peut prendre trois semaines. Seulement quelques œufs sont couvés deux semaines par la femelle et les jeunes sont nourris par les deux parents durant environ 18 jours avant l’envol.
Si le nom “variable” en anglais vient, avant tout, de la variation régionale de la couleur du ventre du mâle (voir plus bas), cet oiseau est aussi très variable car une partie des mâles ont un plumage d’éclipse mais pas tous. Les immatures ont besoin de trois mues et près de deux ans pour obtenir leur plumage adulte complexe. En effet, à la fin de la première année, le mâle n’a que 50% à 80% des plumes “métallisées”. Il y a donc des milliers de plumages différents comme chez le Souimanga à poitrine rouge.
Taxonomie et sous-espèces
Cette espèce est relativement distincte des autres Cinnyris, la plus proche étant probablement le Souimanga à ventre blanc mais ils cohabitent largement, notamment au Malawi et en Zambie. Le Souimanga fuligineux est aussi assez proche et le remplace dans le sud-ouest de l’Afrique mais les différences de plumage et de voix sont nettes.
Cinq à dix sous-espèces illustrent la variabilité des plumages. Le plus visible est la couleur de la poitrine et du ventre qui varie de blanc (notamment dans la corne de l’Afrique) à orange avec diverses nuances. Il y a toutefois d’autres détails, y compris chez la femelle. Il faudra étudier plus de détails pour améliorer la classification. La population du Rift Albertin, région riche en endémiques (y compris des souimangas) est potentiellement isolée génétiquement et pourrait s’avérer une espèce distincte. Le plus visible est sa poitrine bien orange ; voir photo plus bas.





[Espèce Nº429 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2019 – 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Alimentation de nectar et invertébrés. La dernière photo nous montre un oiseau bien différent.
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