Espèce de référence – publiée le 10 mars 2019
Publication complète – famille des Muscicapidae (traquets, rossignols, gobemouches…)
En anglais: Whinchat in English

Ce magnifique petit passereau est un des oiseaux les mieux adaptés aux milieux agricoles comme il en existait presque partout il y a plus d’un demi-siècle. Les prés de fauche, les haies, les champs envahis de coquelicots qui sont l’image d’Épinal des zones rurales à l’ancienne constituent justement les paysages où le Tarier des prés est parfaitement adapté. Il aime aussi les marais, les tourbières et autres milieux humides avec assez de végétation. La modernisation de l’agriculture est donc la pire évolution qui pouvait arriver pour cet oiseau. Dans certains pays comme la Belgique, c’est désormais une espèce sur le bord de l’extinction.

Ce tarier est un grand migrateur et il hiverne en Afrique tropicale. Là-bas aussi les changements de pratiques agricoles sont une menace pour son avenir. L’abondance de l’espèce en Russie et quelques pays d’Europe de l’est explique qu’il ne soit pas encore considéré comme menacé par les autorités internationales mais, localement, des efforts sont faits pour sauver des populations réduites à peau de chagrin. En plus de la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont aussi perdu l’essentiel de leurs Tariers des prés.
En France, la situation est à peine meilleure, ce qui est logique au vu de l’industrialisation de l’agriculture dans ce pays. Il y a une diminution dramatique surtout dans la moitié nord estimée quand même à 60% entre 1989 à 2003. Voyez plus de détails sur ce document de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.
Pour cette raison et aussi motivé par son plumage très attractif, nous avons classé cet oiseau en “vedette”.
Le nid est construit par la femelle qui l’installe sur le sol dans de la végétation dense. Elle pond de 4 à 7 œufs et couve environ deux semaines. Les jeunes sont nourris par les deux parents, parfois aidés par un individu non nicheur, durant aussi deux semaines au nid. Ensuite, les jeunes non-volants sortent du nid et sont encore totalement dépendants des parents pour environ 18 jours.
Cet oiseau est strictement insectivore comme la plupart des tariers et beaucoup de passereaux migrateurs transsahariens.
Taxonomie
Espèce monotypique assez distincte des autres espèces du genre. L’espèce la plus proche pourrait être le très rare et localisé Tarier de Stoliczka du nord-ouest de l’Inde.




[Espèce Nº434 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2019 – 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Beaucoup de ressemblance avec notre Tarier des près. Notre population est quasiment inexistante. Espèrons que la décision de remettre des haies favorisera le retour du Tarier des près dans les régions à culture respectueuse de l’environnement.
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