Tourterelle à ailes blanches – Zenaida asiatica

Espèce commune – Page sponsorisée par l’IMAP
Famille Columbidae (pigeons, tourterelles…) – White-winged Dove in English
Première publication : 25 novembre 2020 – Dernière mise à jour : 1er août 2023

Cette tourterelle classique est une habitante des boisements d’épineux (dont les cactus), de la végétation palustre, des zones cultivées et des grands jardins. Dans le sud-est des États-Unis et dans le nord du Mexique, elle est principalement migratrice (hivernante plus au sud, surtout au Mexique) mais dans le reste de la vaste répartition, elle est sédentaire. Elle se rencontre au sud jusqu’au Panama et elle est également répandue dans les Antilles.

Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée

Elle se porte généralement bien et augmente même par endroits mais, en particulier aux États-Unis, elle diminue localement pour les mêmes raisons que la Tourterelle des bois en Europe : chasse et agriculture industrielle.

La permaculture démontre la cohabitation possible avec la faune sauvage !

Nous venons de le dire, la chasse et l’agriculture industrielle provoquent la diminution des populations d’oiseaux, en fait de la plupart des oiseaux y compris les plus communs. Que se passe-t-il si on ne chasse pas et que les pratiques “agricoles” (la permaculture est-elle une forme d’agriculture ?) soient respectueuses de l’écosystème ?

La réponse est à l’IMAP ! Des oiseaux comme la Tourterelle à ailes blanches et bien d’autres dont certains ont déjà leur page (voyez le Saltator du Mexique ou le Moqueur des savanes, par exemple) deviennent abondants et, de surcroît, peu farouches.

On fait donc un pas en avant pour la biodiversité, pour le climat (plus il y a d’êtres vivants, composés surtout de carbone, moins il y a de CO2 dans l’atmosphère), et aussi pour le plaisir des observateurs et des photographes ! Cette page est très riche ; même avant le séjour à l’IMAP, les photos étaient déjà tout à fait acceptables. Toutefois, vous constaterez facilement que celles de l’IMAP sont les meilleures. C’est logique : non chassées et en paix avec les humains au comportement respectueux du vivant, les tourterelles se laissent approcher !

Valéry Schollaert

Elle mange des graines et des fruits. Sa nidification est semblable en tous points avec celle de la Tourterelle oreillarde, notre Zenaida de référence. La population migratrice s’installe souvent en colonies mais, ailleurs, les couples ont tendance à s’installer isolément.

Taxonomie et sous-espèces

La Tourterelle à ailes blanches est sœur (et anciennement conspécifique) avec la Tourterelle côtière, de la côte Pacifique de l’Amérique du Sud. On la divise en trois sous-espèces aux variations légères de taille et de plumage (plus ou moins foncé). La sous-espèce illustrée sur cette page est la nominale, intermédiaire en plumage.

Tourterelle à ailes blanches, IMAP, San Lucas Tolimán, Sololá, Guatemala, Janvier 2023
Malgré son nom, elle n’a qu’une barre alaire blanche et non pas toute l’aile. Ce critère permet cependant une identification facile dans presque toutes les conditions d’observation.
Tourterelle à ailes blanches, IMAP, San Lucas Tolimán, Sololá, Guatemala, Janvier 2023
Les individus qui visitent les plantations de l’IMAP permettent de réaliser des photos diverses et variées ; après la photo quasiment prise de face, voici celle de dos. Notez les ailes bien plus courtes que celles de la Tourterelle triste ; c’est logique, cette dernière est bien plus migratrice.
Tourterelle à ailes blanches, Constanza, République Dominicaine, juin 2021
Cet individu est bien plus gris que les guatémaltèques illustrés plus haut. Selon les experts actuels, ces différences sont considérées comme insuffisantes pour un classement en sous-espèces distinctes.
Tourterelle à ailes blanches, Puerto Plata, République Dominicaine, juin 2021
Le pattern du dessous de la queue est très contrasté, comme souvent chez les tourterelles, mais le détail se voit assez peu car, en tenue normale, cette partie de l’oiseau est presque toujours dans l’ombre. En plein éclairage, ici grâce à une action de nettoyage du plumage, on peut apprécier les détails : les plumes de la queue sont noires avec un gros bout blanc. Celles entièrement blanchâtres que l’on voit bien également sont les sous-caudales.
Tourterelle à ailes blanches, San Juan Bautista Tuxtepec, état d’Oaxaca, Mexique, novembre 2020
Le petit trait noir sur le haut du cou et les pattes roses sont d’autres critères d’identification. La couleur sable des parties supérieures est assez mimétique en milieux secs mais rend l’oiseau assez facile à repérer dans les régions plus humides, comme ici.
Tourterelle à ailes blanches, Ciudad del Carmen, état de Campeche, Mexique, novembre 2021
Voici un oiseau qui picore sa nourriture au sol à proximité d’un gros mâle d’Iguane vert (Iguana iguana) qui ne semble pas du tout l’effrayer.
Tourterelle à ailes blanches, San José, Costa Rica, février 2023
Selon la classification actuelle, les oiseaux du Costa Rica sont considérés comme une sous-espèce distincte de la nominale que vous voyez sur toutes les autres photos de cette page. Elle est un peu plus petite et les couleurs sont un peu plus foncées, un peu plus “chaudes”. La nuance est assez subtile.
Tourterelle à ailes blanches, Puerto Plata, République Dominicaine, juin 2021
Voici une comparaison entre deux tourterelles assez semblables en taille et en forme. Toutes les deux se portent bien et s’adaptent aux milieux transformés par l’homme. Celle de gauche, la Tourterelle turque, est originaire d’Inde. Elle a colonisé progressivement le Moyen-Orient, l’Asie mineure, l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Amérique du Nord. Voyez sur sa page si ce mouvement est naturel ou non.
Tourterelle à ailes blanches, Cabañas Chaak (Xpujil), Calakmul (Campeche), Mexique, juillet 2022
Voici deux juvéniles fraîchement sortis du nid. Notez que les critères d’identification, en particulier la barre alaire et le dessous de la queue bigarré, restent les mêmes que chez l’adulte. Voyez plus de détails du bec et de la face sur la photo ci-dessous.

Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publié une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !

Voici l’image ajoutée le 29 août 2022 dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac

Cette position de l’aile un peu pendante permet de bien voir la barre alaire blanche qui la distingue de toutes les autres tourterelles sympatriques.

Pour en savoir plus :

Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :

  • Espagnol : Tórtola aliblanca (*)
  • Portugais : Rola-d’asa-branca
  • Allemand : Weißflügeltaube
  • Italien : Tortora alibianche
  • Russe : Белокрылая горлица
  • Japonais : ハジロバト

(*) certains pays d’Amérique centrale utilisent “paloma” (pigeon) à la place de “tórtola” (tourterelle), donc Paloma aliblanca, Paloma alas blancas, etc. En Colombie, on entend aussi “Torcaza aliblanca” et en République Dominicaine “Rolón aliblanca“.

Autres espèces sponsorisées par l’IMAP : Saltator du Mexique, Colibri à queue singulièreTyranneau gobemoucheronPtilogon cendréMoqueur des savanes.

 [Espèce Nº1060 du projet d’encyclopédie holistique]

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Vacher bronzé
spsuivante
Paruline à calotte noire
sommaire

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2020 – 2023

Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

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6 thoughts on “Tourterelle à ailes blanches – Zenaida asiatica

  1. Beau cercle oculaire bleu et un trait noir sur le cou. Barre blanche de la queue alliée aux ailes blanches ne rend pas l’oiseau inaperçu.

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