Espèce vedette – publiée le 15 Novembre 2020
Publication complète – famille des Columbidae (pigeons, tourterelles, etc.)
En anglais : European Turtle-Dove in English

Cette élégante tourterelle se reproduit dans une vaste répartition qui s’étend depuis les îles Canaries et l’Angleterre jusque dans le nord de la Chine via le sud de la Finlande, le Tibesti (Tchad) et la péninsule Arabique. C’est une grande migratrice et elle hiverne largement en Afrique, dans la bande sahélienne et la corne de l’Afrique (depuis la Mauritanie jusqu’en Éthiopie).
Elle vit dans divers milieux mais préfère les coins les plus ensoleillés, évitant la forêt fermée. C’est ainsi que la plus grosse population européenne, et de loin, est située en Espagne. Dans les régions vallonnées, elle est plus commune sur les versants sud, mieux exposés, et elle apprécie les clairières. Elle peut vivre dans les jardins, mais elle est un peu plus farouche et moins tolérante à la présence humaine que deux espèces avec lesquelles elle cohabite largement, la Tourterelle turque et la Tourterelle maillée.
Elle se nourrit principalement de graines et baies ramassées au sol ; des invertébrés sont ingérés occasionnellement. Le nid est une simple petite structure de brindilles sur lequel deux œufs sont pondus. L’incubation est rapide (moins de deux semaines) mais les oisillons restent un peu plus longtemps au nid (près de trois semaines).
Déjà affaiblies par l’industrialisation de l’agriculture en Eurasie, les populations déclinent de façon dramatique, surtout en Europe de l’ouest, à cause d’une chasse intense pratiquée dans divers pays dont Malte (où plus de 2% de la population européenne est massacrée au printemps), le Maroc, la France et l’Espagne.
Taxonomie et sous-espèces
Quatre sous-espèces sont décrites, la nominale illustrée sur notre page, et trois autres qui sont un peu plus pâles ou un peu plus saturées (couleurs plus chaudes).
Elle est proche de deux espèces de l’Afro-tropical, la Tourterelle à poitrine rose et la Tourterelle de l’Adamawa ainsi que de la Tourterelle orientale, d’Asie.

Au printemps, elle peut se percher en vue pour chanter, ce qui permet des observations moins difficiles qu’après la nidification.

Farouche car chassée, il faut souvent rester camouflé pour avoir la chance d’apprécier tous les détails très raffinés du plumage. Les points d’eau en région aride offrent beaucoup d’opportunités photographiques.

Le juvénile montre un plumage à peine plus terne que l’adulte, la tache au cou réduite ou absente, et de nets liserés pâles au bout des couvertures sus-alaires.
[Espèce Nº1050 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2020
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Elle est magnifique ! Les photos aussi
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Merci beaucoup !
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Notre magnifique tourterelle si discrète dans nos bois.
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Merci Danièle ! Oui, discrète et malheureusement rare par chez nous.
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