Tyran de Cayenne – Myiozetetes cayanensis

Espèce commune – Page simple (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille Tyrannidae (tyrans, moucherolles, élénies) – Rusty-margined Flycatcher in English
Première publication : 13 décembre 2019 – Dernière mise à jour : 25 février 2022

C’est un tyran de taille moyenne, répandu depuis l’extrême sud du Costa Rica jusque dans le sud-est du Brésil. Il est assez commun, mais souvent un peu moins que d’autres tyrans semblables, et relativement farouche, rarement présent dans les zones habitées. Il vit dans divers milieux, mais il a besoin d’arbres, apprécie particulièrement l’eau et évite la forêt fermée. Il peut donc vivre le long des larges rivières amazoniennes, dans les zones rurales, les boisements semi-ouverts, les collines buissonnantes, etc. Il est fréquent en plaine et plus rare au-delà de 1000 mètres, atteignant rarement les 2000 mètres.

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Au premier abord, il ressemble au plus commun et très connu Tyran quiquivi, notre espèce de référence, mais il est nettement plus petit. Il est moins bien étudié que ce dernier. La reproduction est assez semblable mais, en cohérence avec sa taille inférieure, la reproduction est un peu plus rapide. Les détails exacts ne sont toutefois pas connus.

Il chasse les insectes à la manière du Tyran quiquivi, souvent au-dessus de l’eau, mais il consomme aussi beaucoup de fruits et de baies.

Taxonomie et sous-espèces

Cette espèce est sœur du Tyran sociable, avec lequel il cohabite dans de vastes régions. Il y a toutefois une certaine ségrégation entre les deux et, dans ce cas, c’est le Tyran sociable qui occupe les zones les plus anthropisées, et le Tyran de Cayenne qui vit dans les lieux les plus reculés. Dans quelques régions où le Tyran sociable est absent, le Tyran de Cayenne peut vivre en milieu urbain.

On le divise en quatre sous-espèces. Elles diffèrent principalement sur l’intensité de la couleur du manteau (brun-olivâtre à brun-marron) et en saturation du roux dans les ailes. Il y a aussi de légères variations de taille moyenne.

Tyran de Cayenne (M. c. hellmayri), Cali, Colombie, novembre 2016
Le critère le plus net pour distinguer cette espèce du Tyran sociable est la huppe jaune (orange chez le sociable).

Tyran de Cayenne (M. c. hellmayri), Cali, Colombie, août 2016
Le dessous jaune et la tête sombre avec de larges sourcils blancs correspondent à plusieurs espèces de tyrans très semblables, surtout le Tyran sociable. Ici, les primaires marquées de roux permettent d’éliminer ce dernier, et de confirmer le Tyran de Cayenne. Voyez une photo comparative avec d’autres tyrans similaires à la page du Tyran licteur.

Tyran de Cayenne (M. c. hellmayri), Cali, Colombie, novembre 2016
Dans les régions où le Tyran sociable est rare ou absent, comme dans le sud-ouest de la Colombie, le Tyran de Cayenne devient parfois une espèce familière des villes et villages, s’observant sur les clôtures et fils électriques le long des routes.

Tyran de Cayenne (M. c. hellmayri), Cali, Colombie, novembre 2016
Le juvénile (à droite) a encore plus de roux dans l’aile que l’adulte (à gauche). De nombreux Tyrannidae montrent plus de roux dans les ailes lorsqu’ils sont jeunes.

Tyran de Cayenne (M. c. cayanensis), Manaus, Brésil, janvier 2008
La sous-espèce nominale montre moins de roux dans l’aile que celle qui vit plus à l’ouest, présentée plus haut. Cela rend la distinction avec le Tyran sociable, largement sympatrique en Amazonie, encore plus difficile lorsque la huppe n’est pas visible, c’est à dire presque tout le temps.

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[Espèce Nº712 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert, Marco Paul et Marinella Mejia 2019 – 2022

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