Espèce simple – publiée le 9 mai 2021
Publication complète – Famille des Tyrannidae (tyrans, moucherolles, élénies)
En anglais : Grey Kingbird in English

Ce grand tyran a une répartition originale. Une partie de la population est migratrice : celle-ci niche dans le sud-est des États-Unis, surtout en Floride, et dans les Antilles jusqu’à Cuba. Elle hiverne principalement dans le nord de l’Amérique du Sud, mais certains individus peuvent rester l’hiver dans la zone de reproduction. Une autre partie est sédentaire : depuis Hispaniola (Haïti, République Dominicaine) jusqu’au Venezuela et, très localement, en Colombie via les Petites Antilles.

Cet oiseau est surtout commun dans les régions côtières où il préfère la végétation aride à proximité d’un point d’eau. Il est bien adapté à la plupart des milieux ouverts ou semi-ouverts, en plaine et sur les collines de moins de 500 mètres d’altitude. On le rencontre ainsi dans les parcs urbains, dans les grands jardins et beaucoup de différents types de plantations.
Son mode de vie est pratiquement identique à celui du Tyran tritri et du Tyran mélancolique. Avec son bec plus massif, il est possible qu’il consomme des proies plus grandes. On note que le mâle du Tyran gris n’est pas aussi actif que chez ces deux autres espèces : il ne couve pas et ne s’occupe que peu des jeunes.
Taxonomie et sous-espèces
La population des Petites Antilles est un peu plus foncée dessus et de taille légèrement supérieure. Même s’il s’agit de différences clinales, on la sépare dans une sous-espèce distincte, T. d. vorax.
Contrairement à la classification traditionnelle, les études récentes montrent que le Tyran tritri n’est pas apparenté aux espèces des Caraïbes comme celui-ci. Le Tyran gris est probablement apparenté à deux très grandes espèces avec lesquelles il cohabite : le Tyran géant (rare endémique cubain) et le Tyran tête-police.

Comme beaucoup de tyrans, il a des plumes colorées sur la calotte qui ne sont que rarement visibles. Sur cette photo, on voit une tache orange au centre de la calotte. C’est intéressant mais inutile pour l’identification.

En haut, un Tyran gris peut être comparé à un Tyran tritri, en bas de l’image. Deux critères importants ne sont pas visibles : les projections primaires plus longues du Tyran tritri et le bout de sa queue blanche. On voit par contre que le Tyran gris a la calotte plus claire, contrastant avec les parotiques, et le bec plus épais.

Les photos plus haut sont prises à Cozumel où c’est un migrateur peu commun. Son nom d’espèce (dominicensis) indique sa présence en République Dominicaine où il est commun et présent toute l’année. On l’observe le long des routes, dans les villages et, finalement, presque partout sauf en montagne.
[Espèce Nº1225 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2020 – 2021
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Magnifique et discret
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Merci Pascale !
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Quelle élégance !
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Oiseau bicolore au bec bien pointu.
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