Tyranneau jaune-olive – Tolmomyias sulphurescens

Espèce complexe à reclasser – Page référence (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille des Tyrannidae (tyrans, moucherolles…) – Yellow-olive Flycatcher in English
Première publication : 07 octobre 2021 – Dernière mise à jour : 07 octobre 2021

Selon la classification traditionnelle suivie ici, cette espèce est répandue dans le Néotropical, depuis le sud du Mexique jusqu’au nord de l’Argentine et de l’Uruguay. Dans son immense aire de répartition, on le rencontre dans presque tous les milieux boisés et forestiers, y compris lorsqu’ils sont dégradés par l’humain. Toutefois, il faudrait étudier les habitats taxons par taxons et on remarquera certainement des différences majeures, renforçant l’idée d’une découpe en plusieurs espèces.

Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée

Les photos de cette page illustrent toutes la sous-espèce la plus nordique (visible du Mexique au Panama), à savoir Tolmomyias sulphurescens cinereiceps. Il est presque certain qu’elle deviendra une espèce distincte. Nous devrons adapter cette page au fur et à mesure de l’évolution de la classification. Les autres taxons seront donc probablement traités dans des pages distinctes ; à ce stade des connaissances, toutefois, il nous est impossible de prendre les devants et de séparer le complexe en plusieurs espèces : les limites respectives de celles-ci restent à déterminer.

Comme expliqué à la page du Tyranneau poliocéphale, le genre Tolmomyias pourrait se voir retiré des Tyrannidae pour rejoindre une nouvelle famille, les Rhynchocyclidae. Dans ce cas, ces oiseaux pourraient changer de nom français également, et “tyranneau” serait conservé pour les Tyrannidae comme le Tyranneau des torrents alors que les Tolmomyias deviendraient des platyrhynques. Le taxon cinereiceps séparé en espèce distincte serait alors nommé Platyrhynque à tête grise.

Vous voyez donc comment les noms peuvent changer de façon radicale (Tyranneau jaune-olive => Platyrhynque à tête grise). Il y a des exemples passés : Cathartes aura se nommait autrefois “vautour aura” et s’appelle désormais Urubu à tête rouge, Saxicola torquata est passé de “traquet pâtre” à Tarier d’Afrique ou encore Burhinus oedicnemus, actuel Œdicnème criard, était appelé “courlis des pierres”, il y a bien longtemps.

Hormis la forme du nid en “poire” (voir plus bas), le mode de vie est classique des petits insectivores, très comparable à celui du Tyranneau souris et du Tyranneau poliocéphale, ce dernier étant du même genre. La femelle couve seule, durant un peu plus de deux semaines, ses deux ou trois œufs, et elle prend soin des jeunes ; ces dernier reçoivent toutefois la nourriture des deux parents. Ils s’envolent à trois semaines.

Il chasse les insectes de la même manière que les autres tyranneaux et complète son régime insectivore avec quelques baies.

Taxonomie et sous-espèces

L’espèce dans sa classification traditionnelle, encore largement suivie, comme ici, mais caduque, regroupe 16 sous-espèces dont la plupart sont potentiellement des espèces distinctes, voire “très” distinctes. Le plumage, la taille, la voix, l’habitat… dans certains cas, tout diffère.

Dans ce contexte, il est impossible de déterminer quelle(s) autre(s) espèce(s) est (sont) apparentée(s) au Tyranneau jaune-olive.

Tyranneau jaune-olive (T. s. cinereiceps), Tulum, Quintana Roo, Mexique, juillet 2021
Ce montage de deux photos permet de bien apprécier la forme du bec. Platyrhynque signifie “bec plat”, et donc “flatbill” en anglais. Dans la langue de Shakespeare, cette espèce séparée dans une famille distincte devient “Yellow-olive Flatbill” ; et cinereiceps en espèce monotypique s’appellerait alors Grey-headed Flatbill.,

Tyranneau jaune-olive (T. s. cinereiceps), Tulum, Quintana Roo, Mexique, juillet 2021
Le contraste net entre le dos vert et la tête grise est spécifique à ce taxon ; les oiseaux sud-américains ont un aspect très différent.

Tyranneau jaune-olive (T. s. cinereiceps), Tulum, Quintana Roo, Mexique, juillet 2021
La forme du nid, qui rappelle plus celui d’un petit oriole que celui d’un “vrai” tyranneau, qui est un simple petit “bol”, est un argument en faveur de la séparation du genre Tolmomyias dans une famille distincte.

Objectifs recherchés pour une page complète :
Images d’autres taxons, ou changement de classification ; sponsoring

[Espèce Nº1376 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2021

Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour