Paruline rouge – Cardellina rubra

Espèce endémique Niveau 1* (“classique”) – publiée le 23 janvier 2021
Publication complète – Famille des Parulidae (parulines)
En anglais : Red Warbler in English

Cette petite paruline endémique au Mexique est une star au sein d’une famille remarquable ! Son plumage rouge vif avec la joue gris argent ou blanchâtre est unique. Elle ne se rencontre que dans les forêts de montagne situées entre le sud de l’état de Chihuahua jusqu’à l’état de Chiapas. Elle se reproduit dans les forêts de pins ou mixtes et peut fréquenter les boisements dominés par les chênes, en période internuptiale.

Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée

Comme beaucoup d’endémiques mexicains, elle est peu étudiée. On l’observe consommant des insectes, donc son régime est probablement similaire à celui des autres parulines. Le nid est placé au sol, souvent dans la mousse comme chez la Paruline obscure avec laquelle il n’y a pourtant aucune affinité phylogénétique. Il est composé d’herbe, d’aiguilles de pins, parfois aussi d’écorces et de feuilles. La femelle semble construire seule et couve également seule (16 jours) ses 3 ou 4 œufs. Les jeunes s’envolent déjà à 10 jours environ.

En dehors de la période de nidification, elle rejoint les rondes d’oiseaux forestiers où elle suit et ne fait pas partie des leaders. Au moins dans la région où sont prises les photos, une des espèces dirigeantes de ces groupes, apparemment la principale, est le Viréo de Hutton.

Taxonomie et sous-espèce

Anciennement classée dans le genre Ergaticus qui n’existe plus, elle a désormais rejoint le nouveau genre Cardellina, comme la Paruline à calotte noire. Elle est soeur avec l’unique autre espèce qui composait Ergaticus dans le passé, la Paruline à tête rose, qui présente aussi un plumage extraordinaire. Cette dernière est encore plus localisée, ne vivant que dans l’état de Chiapas (Mexique) et au Guatemala, complétant ainsi l’aire de répartition de la Paruline rouge vers le sud-est.

Trois sous-espèces sont décrites ; la plus méridionale illustrée ici, C. r. rowleyi est la plus vivement colorée. La plus nordique, C. r. melanauris a les joues grises. La nominale est intermédiaire entre les deux.

Paruline rouge, San José del Pacífico (état d’Oaxaca), Mexique, janvier 2021
Le plumage rouge avec les joues argentées, grises ou blanchâtres (selon les sous-espèces) est stéréotypé. Aucune confusion n’est possible avec un autre oiseau, que ce soit une paruline ou un autre passereau.

Paruline rouge, San José del Pacífico (état d’Oaxaca), Mexique, janvier 2021
Les parulines sont difficiles à photographier car toujours en mouvement. Celle-ci est toutefois tellement peu farouche qu’avec un peu de patience, on parvient assez aisément à lui tirer le portrait !

Paruline rouge, San José del Pacífico (état d’Oaxaca), Mexique, janvier 2021
Le plumage “sale”, un peu moins vif que sur les photos plus haut et la barre alaire plus marquée des couvertures moyennes indiquent très vraisemblablement un jeune oiseau (2cy). La littérature ne précise cependant aucun de ces détails.

Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publiée une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !

[Espèce Nº1119 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert 2021

Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour