Espèce endémique Niv 1* (“classic”) – Page sponsorisée par Tody Tours
Famille Cuculidae (coucous, coucals, anis…) – Hispaniolan Lizard-Cuckoo in English
Première publication : 18 juin 2021 – Dernière mise à jour : 18 juin 2021
Ce grand coucou spectaculaire est un oiseau endémique d’Hispaniola (île partagée entre Haiti et la République Dominicaine) et quelques îles satellites, notamment la Gonâve. Il vit dans les forêts, les boisements et les massifs de gros buissons depuis le niveau de la mer jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude.
Malgré son nom français, ce coucou américain est un Coccyzus, donc il devrait logiquement s’appeler “coulicou”. Cette nomenclature date d’une époque où les coulicous à long bec des Caraïbes étaient séparés dans le genre Saurothera. La génétique indique toutefois que ces oiseaux ne diffèrent pas tant des coulicous à bec plus court et ne peuvent pas être classés dans un genre distinct. Le nom français n’a toutefois pas changé.
Sur le terrain, il est évident que le comportement général rappelle, à bien des égards, le comportement du Coulicou manioc qui est l’autre coucou répandu sur l’île. La principale différence est l’alimentation, en lien avec le bec beaucoup plus long. En effet, l’endémique se nourrit des plus gros insectes comme les mantes, les cafards, les sauterelles et les demoiselles, les araignées, les lézards et même les petits serpents.
La reproduction n’est pas bien connue. Le nid est une plateforme faite de feuilles et placée bas dans un arbre (la plupart des nids trouvés étaient à moins d’un mètre de haut) dans laquelle deux ou trois œufs sont pondus. Il n’y a pas d’autres informations disponibles.
Un coucou discret, endémique, commun dans les jardins de la Villa Barrancolí
La mission à la Villa Barrancolí, un camp touristique destiné aux ornithologues appartenant à Tody Tours, construit dans la nature et conçu pour les ornithologues, est la meilleure nouvelle de mon voyage en République Dominicaine. À la base, ce voyage est ma seule interruption du séjour de 12 mois que j’effectue au Mexique en 2021, et l’idée était de découvrir quelques-unes des spécialités des Grandes Antilles, comme je ne suis jamais allé dans cette partie du monde auparavant.
Trouver un partenaire aussi vite était donc une grande chance. J’ai passé les trois premières semaines du voyage à Puerto Plata où j’avais vu de jolis endémiques, dont ce tacco qui m’a fait patienter des heures pour obtenir quelques clichés moyens. Ce n’était pas facile, car il bouge tout le temps et il est toujours en partie caché ; à la fin, je n’ai pas eu assez d’images pour publier une page. Le matin du jour #1 à Villa Barrancolí, depuis mon chalet spacieux, son cri a été le premier que j’ai entendu et j’ai pensé qu’avoir enfin une belle image était un objectif raisonnable. Cela s’est avéré plus facile que prévu : j’ai pris la photo ci-dessous alors que j’épluchais mes mangues juteuses à l’intérieur du chalet !
Bien que la plupart soient moins spectaculaires, j’ai trouvé dans les jardins de nombreuses autres espèces endémiques d’Hispaniola telles que le pic, le viréo, le tarin, l’Esclave palmiste et plus encore. Des pages pour illustrer certaines d’entre elles seront publiées prochainement.
Bonus offert par Tody Tours : le nom local en République Dominicaine
Son nom est Pájaro Bobo en espagnol local. Pájaro signifie simplement “oiseau”. “Bobo” est un mot familier pour “stupide”, “naïf” ou “fou”. Historiquement, plusieurs oiseaux dans différentes langues ont reçu des noms en relation avec leur comportement, pas toujours bien compris, paraissant “fou” aux yeux des humains. Ce n’est pas clair pourquoi ce tacco a été vu comme “idiot”, possiblement car il est peu farouche alors qu’un oiseau intelligent devrait plutôt fuir l’humain, un dangereux prédateur. Toutefois, “bobo” signifie aussi “lent”. Comparé à d’autres oiseaux qui chassent de façon furtive dans les branchages (comme le Coulicou manioc et des passereaux), il est assez gros et ses mouvements sont donc relativement lents. C’est peut-être une autre explication.
Taxonomie et sous-espèces
Deux sous-espèces sont décrites. Comparée à la nominale illustrée ici, celle de la Gonâve (Haiti) est plus pâle dessus et dessous.
Le Tacco d’Hispaniola est sœur avec le Tacco de Cuba (qui inclut actuellement la population des Bahamas en sous-espèce).
Espèce suivante sponsorisée par Tody Tours : Moucherolle d’Hispaniola, Moucherolle d’Hispaniola, Viréo à moustaches, Amazone d’Hispaniola, Ligéa aux yeux rouges
[Espèce Nº1265 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2021
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Bien joli 😍
LikeLiked by 2 people
Merci Valérie !
LikeLiked by 1 person
Qu’est-ce qu’il est beau ce Coucou des lézards – Tacco d’Hispaniola! Merci pour les descriptions, toujours passionnantes à lire ! 😍
LikeLiked by 2 people
Un bien joli Coucou et de belles photos !
LikeLike
le coucou du matin, plus agréable que la sonnerie du réveil .. lol
LikeLike
Très bel oiseau!
LikeLiked by 1 person
Merci !
LikeLike
bel oiseau
LikeLiked by 1 person
ho que oui, une belle émotion de le découvrir… mon premier “tacco”…
LikeLike
Coucou au cercle oculaire rouge
LikeLiked by 1 person