Viréo mélodieux – Vireo gilvus

Espèce simple – Page sponsorisée par l’IMAP
Famille des Vireonidae (viréos) – Warbling Vireo in English
Première publication : 07 janvier 2021 – Dernière mise à jour : 24 janvier 2023

Ce viréo peu contrasté se reproduit dans une vaste répartition qui s’étend depuis le sud de l’Alaska au centre du Mexique et à l’est du Canada. Il hiverne en Amérique centrale, depuis l’ouest du Mexique jusqu’au Nicaragua. Il niche dans divers types de forêts de feuillus, matures ou non, du niveau de la mer jusqu’à plus de 3000 mètres d’altitude. Il hiverne dans des forêts, boisements, savanes, parcs et jardins.

Cliquez ici pour voir une carte de répartition plus détaillée

Un viréo qui se voit depuis la chambre de l’IMAP

Quand je suis arrivé à l’IMAP, je vous ai montré des photos du lieu, notamment de ma chambre spacieuse munie de grandes fenêtres. Celles-ci donnent sur le haut d’arbres fruitiers, et permettent donc de belles observations. Hormis le fameux Colibri à queue singulière, toutes les espèces qui ont des pages sponsorisées sont présentes dans les jardins autour de ma chambre, mais aucune photo n’a été prise depuis la chambre. Voici qui est réparé ! Plus de cinq viréos s’observent devant les fenêtres, ce qui est beaucoup, et celui-ci est le plus commun. Offrir cette page à l’IMAP est donc un choix logique.

Les viréos peuvent être difficiles à distinguer entre eux. Le Viréo mélodieux rappelle largement le Viréo à calotte brune et le Viréo de Philadelphie et ces espèces sont aussi présentes dans les jardin de l’IMAP. Le séjour m’a ainsi permis de me familiariser avec les trois, et je peux désormais les distinguer au premier coup d’œil alors qu’auparavant je devais souvent vérifier mes conclusions dans des références ou sur des illustrations en ligne.

Valéry Schollaert

Il est principalement insectivore (les proies sont capturées surtout sur les feuilles, parfois sur les branches) et complète ce régime par quelques fruits, principalement en hiver. Le nid, construit par la femelle, est plus classique que celui du Viréo aux yeux blancs : c’est un bol de brindilles fixé avec de la toile d’araignée.

Les deux parents couvent 4-5 œufs durant deux semaines et nourrissent les jeunes au nid. Ces derniers s’envolent à un âge qui varie de 10 à 19 jours. Des études plus précises pourraient indiquer que la variabilité est liée aux sous-espèces, renforçant l’idée que ces taxons sont assez distincts mais tout ceci reste à prouver.

Taxonomie et sous-espèces

Les oiseaux orientaux (sous-espèce nominale) sont un peu plus massifs et plus gris que les occidentaux (4 sous-espèces) ; cette division correspondrait aussi à une différence de stratégie de mue et des chants distincts. Si ces informations se confirment, malgré un aspect superficiel peu différent, elles pourraient suggérer une division en deux espèces. Les sous-espèces occidentales entre elles montrent des petites différences de taille et des nuances de couleurs. Cela ne paraît pas vraiment significatif mais cela suffit à certains auteurs pour suggérer qu’une division du Viréo mélodieux en plusieurs espèces serait souhaitable. À suivre…

Le Viréo à calotte brune, des régions tropicales, a été considéré comme une sous-espèce du Viréo mélodieux. Il est désormais reconnu par tous les auteurs comme proche mais distinct.

Viréo mélodieux, IMAP, San Lucas Tolimán, Sololá, Guatemala, décembre 2022
Les viréos consomment de nombreux petits insectes qui abondent dans les jardins de l’IMAP dont les pratiques permacoles favorisent une abondance de ces invertébrés.
Viréo mélodieux, IMAP, San Lucas Tolimán, Sololá, Guatemala, décembre 2022
Tout le contour des yeux est blanchâtre, sauf sur les lores où c’est un peu grisé. C’est un critère d’identification. Les deux espèces semblables ont des lores noirâtres contrastant nettement avec le sourcil.
Viréo mélodieux, Teotitlán del Valle (Oaxaca), Mexique, décembre 2020
De dessous, il est pâle et peu contrasté. Le blanchâtre autour de l’œil, notamment au niveau du sourcil, est le meilleur critère d’identification.
Viréo mélodieux, Teotitlán del Valle (Oaxaca), Mexique, décembre 2020
Notez les projections primaires assez longues, de plus de 60%, alors que le Viréo à calotte brune, nettement moins migrateur ,voire sédentaire, a de courtes projections (moins de 50%).

Pour en savoir plus :

Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :

  • Espagnol : Vireo gorjeador (*)
  • Portugais : Juruviara-gorjeadora
  • Allemand : Sängervireo 
  • Néerlandais : Orpheusvireo
  • Italien : Vireo canoro
  • Russe : Славковый виреон

(*) : Les synonymes sont assez semblables (Vireo canoro, Vireo cantor, Vireo chipe, Vireo gorjeador…) sauf au Venezuela où il porte le nom original de Julián Chiví de gorro marrón.

Autres espèces sponsorisées par l’IMAP : Colibri à queue singulière, Tyranneau gobemoucheronMoqueur des savanesPtilogon cendréSaltator du Mexique.

[Espèce Nº1103 du projet d’encyclopédie holistique]

 Paruline à joues grises
spsuivante
Viréo à tête bleue 
sommaire

Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2021 – 2023

Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

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