Espèce commune – Page simple (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille des Laridae (sternes, mouettes, etc.) – Common Gull in English
Première publication : 17 janvier 2020 – Dernière mise à jour : 16 février 2022
Ce goéland est le plus petit du genre Larus dans l’Ancien Monde et un des seuls qui n’a pas de tache rouge sur la mandibule inférieure du bec. Il est répandu comme nicheur de l’Islande et de la France jusque dans l’est de la Sibérie. Durant l’hivernage, sa zone de présence s’étend au sud, de l’Afrique du Nord d’un côté jusqu’à la Chine et l’ouest des USA de l’autre.

S’il présente bien un plumage et une forme de Larus, son mode de vie et sa taille rappellent certains Ichthyaetus comme la Mouette mélanocéphale. Il se nourrit ainsi principalement d’invertébrés mais conserve ses aptitudes opportunistes de goéland, chassant occasionnellement tous les types de vertébrés de petite taille, ingérant des graines, de la charogne et visitant (plus rarement) les décharges, en compagnie des plus grandes espèces.
Il est, par contre, plus opportuniste pour nicher que la majorité des autres Laridae. Son nid construit en végétation diverse (en colonies jusqu’à 300 nids, ou en solitaire) est placé sur du sable, de la roche, un arbre, une digue, de la terre nue, de la végétation flottante, des toits, etc. Les quelques œufs sont couvés entre 3 et 4 semaines et les jeunes s’emplument en 5 semaines. La longévité peut dépasser les 33 ans.
Taxonomie et sous-espèces
C’est une espèce particulièrement distincte des autres Larus, sauf du Goéland à bec court qui est son ancienne sous-espèce nord-américaine ; ce dernier est cependant désormais considéré comme une espèce distincte (Larus brachyrhynchus). Les oiseaux illustrés ici sont de la sous-espèce nominale. En Asie centrale, Larus canus heinei est plus foncée sur le manteau. Encore plus à l’est, L. c. kamtschatschensis est plus distincte avec une taille supérieure et un bec nettement plus fort.

L’adulte nuptial montre un plumage classique de Larus, avec un manteau gris “moyen”, le bout des ailes noir à points blancs et la tête blanche. Le bec est particulier : comparé à celui des autres espèces du genre, il est plus petit, assez terne et sans tache rouge.

L’adulte en vol montre une vaste zone noire sous les rémiges primaires, avec un “miroir” (petite zone blanche) net et réparti sur les deux rémiges les plus externes.

Le Goéland cendré est rapidement adulte. Le 2ème hiver (ici, 3cy en février) est pratiquement comme l’adute avec la queue blanche. On voit le bec terne et des petites taches sur les couvertures primaires qui sont des restes du plumage immature. Il peut déjà se reproduire durant la saison de nidification qui commence dans les jours qui viennent.

Voyez la taille à peine supérieure à celle des Mouettes rieuses (au centre). À gauche, un adulte (ou 2cy, souvent indiscernable – voir ci-dessus) et, à droite (en arrière plan) un immature 1cy.

L’oiseau de 1er hiver (1cy) est très pâle sur le dessous des ailes, avec des plumes, présentant un bout foncé, qui dessinent un pattern agréable et facile à identifier.

L’oiseau de 1er hiver (1cy) posé montre un plumage qui rappelle celui des plus grands goélands : couvertures brunes qui contrastent avec le manteau gris, bout de la queue noir et tertiaires foncées à bout clair. Le bec est toutefois plus petit et bicolore, nettement clair à la base, alors qu’il est souvent tout noir chez les plus grandes espèces, à cet âge.

Images de la sous-espèce L. c. kamtschatschensis ; sponsoring
[Espèce Nº747 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert, Chantal Lac & Marinella Mejia 2020 – 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Le Goéland cendré est le Goéland le plus répandu dans ma région. Toujours possible de l’observer.
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