L’individualisme mène le monde à sa perte

On peut critiquer lourdement la pensée de Descartes, mais il n’a pas dit que des choses fausses. En n’allant pas toujours au bout de sa logique, sans doute à cause de croyances trop ancrées en lui, il a, par contre, souvent tiré de nombreuses conclusions plus que douteuses.

Sa phrase la plus connue est certainement “je pense donc je suis“. Il ne pensait pas si bien dire… justement !

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C’est qui “je” ? Ce sujet a déjà été pas mal étudié, notamment par Jiddu Krishnamurti, Eckhart Tolle et bien d’autres, donc faisons bref. Le “moi”, qu’on appelle souvent “l’ego” est une production de la pensée, donc du mental. Descartes a bien raison : sans pensée, pas d’ego, pas de “je”. Le langage courant le confirme ; on entend souvent des gens expliquer que telle nourriture, telle boisson ou telle activité n’est pas idéale pour la santé, voire  nocive mais c’est aussi important de “se” faire plaisir. À l’inverse, lorsqu’ils font des activités positives pour la santé, ils parlent de leur corps comme d’une entité séparée d’eux-mêmes : “je me fais plaisir, mais je prend aussi soin de mon corps”. Une autre confirmation est le besoin de dompter la mort. La mort de quoi ? Rares sont les personnes qui ont peur de perdre leur corps physique vieillissant. Le plus souvent, c’est leur identité, leur mémoire, leurs relations… bref, un “moi” virtuel qui n’a pas d’existence propre auquel on tient plus qu’à la prunelle de nos yeux.

Cet ego n’existe pas sans un corps, mais si ça ne se limite pas au corps, tout le corps n’est pas nécessaire. Si l’ego ne survit que si le corps vit, il dépend aussi de l’atmosphère, des plantes qui le nourrissent directement ou indirectement, des bactéries qui participent à la digestion, à la respiration, à l’immunité, etc.

De la même manière, un ego dans un corps amputé de ses jambes, de ses bras et de ses oreilles peut continuer d’exister.

On peut diviser en milliards de parties un corps d’un individu (molécules, cellules, etc.) ou les grouper (les belges, les blancs, les humains, les animaux, les vivants) de façon intellectuelle, la vie forme un tout dont les divisions sont uniquement intellectuelles. L’entité qui invente ces catégories est la même que celle qui crée l’ego : notre mental.

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Beaucoup de philosophes ont ainsi montré que tous les conflits, hors ceux liés à la survie immédiate comme se battre pour de la nourriture (comme on le voit chez les animaux non-humains) étaient liés à l’individualisme. Les guerres, et autres violences des humains, viennent de sa soif de pouvoir, mais la notion de pouvoir n’existe que dans l’individualisme.

Le sentiment d’appartenance à un groupe, toujours d’origine égotique, fonctionne de la même façon. On se bat pour le succès de sa famille, de son club, de son village, de sa nation, de son entreprise, etc., soit n’importe quelle entité ou communauté à laquelle on s’identifie. Cette attitude d’identification à un groupe n’existe qu’avec une notion d’individu qui a une existence séparée du reste du monde.

L’individualisme, qui empêche l’humanité de s’unir pour organiser une société mondiale pacifique et heureuse, a une conséquence encore plus grave. En effet, il y a pire que les dramatiques conflits constants, la concurrence, le besoin de dépasser “les autres” !

Pour comprendre, imaginez que les cellules qui constituent un organe humain, par exemple l’estomac, décident d’avoir une existence propre, atteinte d’individualisme. Chacune déciderait de faire un travail différent, de se reproduire à sa guise, de tuer les autres qui les dérangent, etc. Tôt ou tard, l’humain concerné finirait par mourir.

Les écosystèmes existent sur la même base : chaque espèce joue un rôle utile ou essentiel au fonctionnement de l’ensemble. Si ces espèces changent de comportement, par exemple si les abeilles ne pollinisaient plus ou si les arbres ne produisaient plus de feuilles, c’est tout l’écosystème qui disparaîtrait.

La biosphère est un méga-écosystème planétaire et, aujourd’hui, son avenir est menacé, selon toutes les prévisions scientifiques. La liste des causes de l’extinction de masse du vivant est longue. Pesticides, déforestation, émissions de gaz, déchets plastiques, etc. Si on va chercher plus profond, on peut le résumer en une phrase : l’humain, qui est une composante de la biosphère, ne joue certainement pas le rôle pour lequel la nature l’a façonné. Sans doute que personne ne peut, aujourd’hui, exprimer ce rôle mais quel qu’il soit,  il est évident que nous ne le jouons pas.

Il semble que tous les vivants, hors humains, jouent leur rôle sans se poser de question. Si un individu ne joue pas son rôle, selon les espèces, il est éliminé ou simplement “contre-sélectionné”, c’est-à-dire qu’il aura un taux de reproduction limité ou nul ; cela fera disparaître son comportement inapproprié.

Certains individus peuvent avoir un comportement inapproprié et survivre, et se reproduire de façon excessive. Toutefois, dans la nature, cette population grandissante sera régulée ou éliminée, par exemple par une maladie.

C’est ainsi que les humains ont subi de nombreuses tentatives de régulation, notamment des famines et des épidémies. Mais voilà, ce mental qui crée notre individualisme est aussi capable de déjouer la plupart des mécanismes naturels. Ainsi, l’humain a pu se détourner depuis tellement longtemps de son rôle dans la biosphère que tout le monde l’a oublié. Dans le processus, le mental a confondu les conséquences naturelles de ses mauvais choix avec la nature, et a donc fait d’elle un ennemi. Le mental déteste la nature qu’il craint et veut, dès lors, la contrôler en tous points.

Ce que le mental, donc l’ego, redoute est tout ce qui n’est pas contrôlable. La peur de la mort est en tête de liste : il suffit de voir que toutes les religions parlent de vie éternelle. La vie éternelle serait la domination suprême du mental sur la nature, nature dont nous faisons partie et qui ne cherche pas le conflit. C’est notre mental qui s’invente une existence séparée de la nature, et de cette fragmentation totalement virtuelle, crée un conflit, conflit à l’origine de la destruction de la vie sur terre.

On voit, partout, des messages alarmants sur notre futur proche. Nous devons changer radicalement de mode de vie pour sauver l’humanité et de nombreuses espèces qui disparaissent dans notre sillage. Nous n’y arriverons que si nous prenons des décisions collectives, si nous nous comportons en tant qu’unité. Unité de l’humanité ? Unité des animaux ? Unité de la vie ? N’allons pas trop vite en besogne : si on “décide” (intellectuellement) de devenir quelque chose de “supérieur” (dans le sens “plus large”), on n’y arrivera pas. On attribue la citation suivante à Einstein : “Il devient indispensable que l’humanité formule un nouveau mode de pensée si elle veut survivre et atteindre un plan plus élevé.”

Un individu, par définition, n’a pas le pouvoir de changer le niveau de pensée ou le niveau de conscience de l’humanité. La seule façon de laisser une chance à une conscience plus élevée de prendre le pas sur nos milliards de consciences aux intérêts divergents est d’affaiblir le pouvoir du mental individuel sur l’être (et donc la nature).

Il y a mille mots pour exprimer cela, mais aucun n’est évident pour chacun. Certains parlent de méditation pour ne pas se laisser “envahir par ses pensés, peurs et regrets” ; on parle aussi de méditation transcendantale pour être soi-même, ce qui peut, entre autres interprétations, s’exprimer comme transcender son ego pour découvrir ce que nous sommes réellement, à savoir partie intégrante de la vie unique. Des philosophies asiatiques parlent aussi de se libérer des désirs pour atteindre le nirvana.

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Quelle que soit l’approche ou les mots utilisés, l’humain ne se sauvera qu’en abandonnant l’individualisme, donc en affaiblissant l’activité incessante du mental. Cela implique beaucoup de choses, à commencer par accepter ce que nous sommes ; donc accepter la réalité telle qu’elle est.

Jusqu’ici, dans ces termes généraux et théoriques globaux, une majorité de personnes acquiesceront probablement, car c’est suffisamment vague pour ne pas trop déstabiliser les habitudes. Si on rentre dans des exemples pratiques, cela sera forcément conflictuel car, à ce moment, l’ego qui  refuse de disparaître (rappelons que sa première peur est de mourir), résistera à toute théorie qui permettrait de l’affaiblir.

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C’est d’ailleurs exactement le sens de la phrase, que vous pouvez lire dans son contexte ici, “Ce n’est que lorsqu’on meurt que naît l’amour” qui a été prononcée par Jiddu Krishnamurti. Ce n’est évidemment pas de mort physique dont il est question. Il s’agit de la disparition de l’ego. L’amour n’est pas ici question de sentiment vis-à-vis d’une ou plusieurs personnes. Il s’agit de quelque chose de bien plus profond, tel que le bonheur d’être la vie, d’être le tout, sans les fragmentations qu’impose notre mental.

La mise en pratique est difficile, car quelqu’un qui comprend tous ces mots pourrait vouloir agir… mais la volonté est une activité du mental. Le mental voulant garder sa position dominante va toujours simuler ce qu’il faut pour éviter son affaiblissement.

La libération de l’être de son mental, et la fin de l’individualisme, est un processus personnel qui peut être lent ou rapide selon les témoignages.  Il semble que personne n’ait la solution miracle, mais une des clés est de s’observer ; de constater les “auto-manipulations” classiques. Du genre “j’ai bien travaillé je mérite une bonne bière pour me faire plaisir” (alors que je sais que l’alcool est nocif à ma santé). “Après un tel stress, je peux me permettre une cigarette, ça me détendra”. “C’est cher et polluant, mais je le vaux bien” (c’est d’ailleurs utilisé en publicité). “C’est pas bien, mais les autres le font donc j’ai le droit aussi”, etc.

C’est ainsi que faire régime est si difficile : on se prive un moment de plaisir, mais du coup on s’autorise d’autres choses comme compensation, toujours avec un processus mental pour le justifier. Rares sont les personnes qui s’estiment mauvaises, même les pires criminels. Ils ont toujours une excuse bien ficelée, même si elle n’a aucune valeur morale ou légale, pour rendre acceptable leur crime.

Quand on constate tout ceci, on découvre progressivement ou plus rapidement que nous ne nous voyons pas pour ce que nous sommes réellement. On se préoccupe des images que l’on renvoie aux autres… et à soi-même.

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L’ego veut donner une image d’être bon, beau, intelligent, efficace, fiable tout en ayant un maximum de pouvoir. Lorsqu’on voit qu’on n’est pas tout ça, la bonne réaction serait de changer de comportement. Si on est trop lourd pour être capable de grimper la montagne comme les autres, on devrait manger moins et mieux. Si on est incapable de faire des études compliquées, on devrait faire un métier plus manuel. Si on est petit, on devrait accepter et apprécier d’être petit au lieu de se montrer plus grand avec des talons de compensation. Si on est noir, on devrait accepter et apprécier d’être noir au lieu de se blanchir la peau. Si on a des cheveux bruns, on devrait accepter et apprécier d’avoir des cheveux bruns au lieu de les colorer. La liste est interminable.

Malheureusement, au lieu de changer l’éducation des enfants pour réduire l’individualisme et donc réduire le pouvoir du mental sur la nature (dont l’être fait partie), l’individualisme, présenté comme une notion quasi sacrée de liberté individuelle, est mis à l’honneur. Les jeux, les compétitions, les concours de beauté, les stars, les classements des humains les plus “puissants”, etc. sont autant d’exemples de valorisation de l’individualisme. Faire gagner une équipe ou un pays est aussi de l’individualisme : l’individu est simplement un peu élargi. Mettre Homo sapiens sur un piédestal en relation aux autres animaux est aussi de l’individualisme. C’est toujours mettre “son” équipe, “son” pays, “son” espèce devant les autres.

Pire, la technologie permet de plus en plus à l’individu de prendre le pas sur la naturalité. Cela ne date pas d’hier, mais la population grandissant et les technologies devenant plus avancées, les conséquences sont de pires en pires.

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Les Papous constituent un de ces “peuples premiers” que les occidentaux sans expérience de tels peuples présentent comme un exemple pour leur respect de la nature. Rien n’est plus faux. La nature individualiste de l’humain n’est pas nouvelle ni liée au mode de vie occidental qui n’a fait que généraliser et exacerber une réalité avec la technologie. Le Papous tuent les mâles des paradisiers pour leurs plumes qui servent uniquement à la décoration. Les paradisiers sont polygames et un mâle peut féconder des dizaines de femelles. Malgré tout, les Papous ont tellement tué de mâles de paradisiers que certaines espèces déclinent et sont sur le bord de l’extinction même quand les surfaces de forêt appropriée sont énormes. Seul l’humain décime des espèces pour changer son aspect sans nécessité vitale.

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En occident, ce n’est pas mieux. Des oiseaux comme l’Aigrette garzette ont été massacrés par le passé (des centaines de milliers de victimes) pour décorer des chapeaux avec une longue plume. L’invention du maquillage et des décorations en plastique parait dès lors une avancée mais c’est un leurre. De par le phénomène de mode qui pousse les uns à se hisser au niveau des autres avec l’espoir de les dépasser, il y a toujours une surenchère pour se faire voir, apprécier ou remarquer ; et se démarquer aussi, avec du neuf, du plus beau, du plus haut, du plus fort, du plus osé. On se mettait une plume sur la tête ; maintenant, on investit des produits chimiques, de l’énergie, du personnel spécialisé pour des chirurgies esthétiques d’individus qui se veulent différents de ce qu’ils sont. C’est une dérive bien plus grave qu’il n’y paraît. On préfère permettre à des riches de changer de look que sauver des millions d’enfants pauvres, mourant faute de soins. Le mental a ainsi toujours plus de pouvoir, grâce à la technologie, grâce à la société actuelle qui estime que le droit de paraître ce que l’on veut est sacré.

Un des paroxysmes actuels concerne l’orientation sexuelle. Le modèle de la société occidentale qui tend à se répandre dans le monde entier, estime que même le genre d’une personne doit être décidé par le mental. Parler du phénomène d’homosexualité tel qu’il existe dans la nature est devenu un tabou ; certains estiment que seul l’individu, donc son mental, peut décider de ce qu’il est, avec l’aide éventuelle de la technologie.

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Dans la nature, l’homosexualité existe. Certains individus sont principalement hétérosexuels mais acceptent occasionnellement des relations homosexuelles. On appellerait ça des “bi-sexuels” (ou pan-sexuels, peu importe) et cela ne pose aucun problème à l’espèce ni à personne. Toutefois, un “vrai” homosexuel, qui n’aime que les individus de même sexe, ne se reproduira pas. Les homosexuels, dans la nature, sont donc contre-sélectionnés, c’est pour ça qu’ils sont rares.

Les phénomènes naturels dirigent ainsi l’évolution des espèces, et sélectionnent les individus appropriés et conservent aussi les populations utiles dans leurs écosystèmes à des équilibres constructifs. Ainsi, l’homme, primate tropical, a voulu coloniser des régions totalement hostiles où sa nourriture (principalement les fruits – sans fruits nous sommes malades, voir ici) n’existe pas et où sa présence n’apporte rien de positif, voire que du négatif, aux écosystèmes. Regardez l’histoire et voyez combien de fois l’Europe a été soumise à des épidémies. Mais le mental humain est toujours là : médicaments, destruction du vecteur de la maladie (rats, moustiques, etc.), etc. Pour pallier aux famines hivernales, on fait des stocks de nourriture, on tue les animaux qui veulent les manger, on invente le frigo, la conservation sous vide, etc.

La population africaine, en relatif équilibre avec ses ressources jusqu’à la colonisation, a explosé grâce à une diminution drastique de la mortalité infantile. Certes, c’est positif de ne plus laisser mourir les enfants, mais la natalité élevée des femmes africaines était en parfaite corrélation avec la mortalité, ce qui est le cas chez toutes les espèces animales. L’homme trouve des solutions pour déjouer les régulations naturelles, mais ne prend aucune mesure compensatoire. La famine qui existe dans les régions africaines surpeuplées d’aujourd’hui crée certainement autant de souffrances, voire bien plus, que celles que nos technologies ont évitées en sauvant des enfants, sans parler des guerres qui découleront de l’immigration massive qui va nécessairement suivre l’augmentation de la température et de la sécheresse.

Sur le long terme, chaque fois que nous voulons modifier la nature, le résultat est dramatique. Que l’on remplace des forêts naturelles par d’autres plantations, que l’on introduise des espèces pour faire de la “lutte biologique”, que l’on régule des “envahissants”, que l’on pulvérise pour tuer les nuisibles… chaque fois, on perd en biodiversité, en santé et en bien-être pour nous et pour tous.

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Nous sommes dans un monde surpeuplé, ce n’est plus un secret pour personne. Cela ne nous empêche pas de développer des technologies pour lutter contre la stérilité, des PMA (procréations médicalement assistées), des GPA (gestations pour autrui) et autres pour permettre à ceux qui “veulent” un enfant d’en avoir. Encore et toujours, refuser ce que l’on est (stérile) et laisser le pouvoir au mental qui veut autre chose.

Cela nous ramène à l’homosexualité, un excellent sujet, bien que très sensible, car il est tellement représentatif de la dérive individualiste. Si un humain est homosexuel, il se doit de l’accepter, comme on devrait accepter d’être petit, stérile, rond, brun ou jaune. S’accepter est aussi accepter ce que nous sommes : des animaux, des mammifères, des primates. Animaux qui se reproduisent de façon sexuée, entre un homme et une femme. C’est une réalité biologique. Ainsi, un individu qui découvre son homosexualité devrait l’accepter et, bien sur, son entourage et les autres humains devraient en faire tout autant. D’ailleurs, ce rejet des homosexuels qui a été la règle dans l’histoire jusque récemment, a toujours la même origine, le mental qui invente des normes. Si un individu peut évidemment refuser une relation homosexuelle, aucun groupe animal rejette un individu car il aurait une telle tendance sauf l’humain.

Toutefois, l’acceptation n’a pas de sens si elle est à géométrie variable. Accepter son homosexualité c’est aussi accepter qu’on ne se reproduira pas. Cela n’empêche pas de prendre soin d’autres enfants (accueil, adoption, etc.), et là on retrouve la trace de l’individualisme : on veut “son” enfant. Si plus de 8 millions d’enfants n’ont pas de famille dans le monde alors que des couples pleurent pour avoir des enfants, c’est toujours le même problème : hétéros ou pas, ces couples veulent “leur” enfant.

Nous sommes maintenant au pied du mur. La science est unanime sur les risques très sérieux que la planète ne soit plus vivable avant la fin du siècle sans un changement de mode de vie. On parle d’un million d’espèces menacées à court terme. Si nous proposons diverses solutions concrètes sur ce site, comme interdire les pesticides, arrêter l’élevage, consommer local, développer la permaculture, il se peut que seul un changement de “paradigme” permette de tels bouleversements de se réaliser. Cela passe nécessairement par la fin de l’individualisme qui pousse toujours les individus à plus de pouvoir, plus de succès personnel, plus de biens, etc.

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Quand on suit sa voie, bien qu’elle ne soit probablement pas descriptible de façon intellectuelle aujourd’hui, on accepte ce que l’on est sans vouloir changer notre apparence, sans chercher à exister individuellement mais, au contraire, à comprendre que la vie est un tout dont nous ne sommes qu’une expression éphémère sans importance particulière. Alors on atteint un bien-être qui ne peut pas être décrit avec des mots. Un bien-être personnel indiscernable d’un soulagement plus global de l’être qui joue son rôle dans un monde qui pourrait redevenir beau et harmonieux. C’est sur ce chemin que se rencontre le bonheur, et non pas avec des solutions technologiques qui nous éloignent de plus en plus de la nature, de notre naturalité intrinsèque que nous pouvons provisoirement cacher mais n’arriverons, heureusement, jamais à modifier.

Vous pouvez commenter et poser vos questions ci-dessous ou nous rejoindre sur le groupe Econaturalistes.

Valéry Schollaert

Plusieurs articles sur ce blog vous permettent de comprendre la vision holistique de la conservation de la nature que nous tentons de communiquer à tous. Voici LA PAGE D’INTRODUCTION À LA VISION HOLISTIQUE où vous trouverez aussi les liens vers les autres articles. 

5 thoughts on “L’individualisme mène le monde à sa perte

  1. texte très intéressant! Deux petites fautes: maintenant, on investi des produits chimiques >> on investit cliquer pour aggrandir >>> agrandir

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  2. Passionnant! L’humain et son ego indestructible ! Et donc l’individualisme a encore de beaux jours devant lui, on le sent monter de plus en plus dans cette sociėtė urbaine, tu le ressens sans doute beaucoup moins car tu vis “retirė” et plus en osmose avec la Nature ! Une chance !

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