Espèce vedette – Page sponsorisée par l’Hotel El Amigo
Famille des Parulidae (parulines) – Rufous-capped Warbler in English
Première publication : 31 décembre 2020 – Dernière mise à jour : 18 janvier 2023
Cette jolie paruline est répandue au Mexique et se rencontre plus localement au Guatemala. Avec un changement de classification récent, elle est passé d’un statut d’espèce répandue dans toute l’Amérique centrale et dans le nord de l’Amérique du Sud (Colombie et Venezuela) à un statut de quasi endémique au Mexique. Toutefois, c’est surtout au Guatemala que la situation est intéressante. C’est effectivement dans ce pays que la cohabitation avec la Paruline de Delattre, l’autre espèce issue de la séparation, est observée. Encore plus interpellant, les individus de la côte Pacifique, quelque peu intermédiaires entre les deux, qui justifiaient le regroupement en une espèce par le passé, vivent essentiellement au Guatemala (et localement dans le sud du Mexique) ; on considère dorénavant qu’ils constituent une sous-espèce en tant que telle, incluse à la Paruline à calotte rousse.
Un oiseau devenu spécial assez commun à Panajachel !
Basé à l’hôtel El Amigo de Panajachel, je m’attendais à devoir beaucoup chercher pour parvenir à illustrer les pages promises. La plupart des gens estiment que cette partie du lac Atitlán est la moins intéressante sur le plan ornitho. En fait, dans un rayon de deux kilomètres, il y a une diversité d’oiseaux impressionnante. De plus, les milieux sont un peu plus secs que du côté des volcans comme à San Lucas Tolimán et les espèces sont différentes et souvent plus faciles à photographier.
Cette paruline est “trop” intéressante pour l’ignorer, même si les photos que j’ai pu faire ne sont pas optimales. Contrairement aux trois pages suivantes qui montreront des oiseaux en pleine lumière, les photos ajoutées ici ont été prises dans l’ombre des sous-bois. Toutefois, il semble que j’aie peu de chance de prendre d’autres photos à San Lucas puisque je n’ai pas vu l’espèce en 5 semaines de ce côté. De plus, le Guatemala est le meilleur pays pour étudier les relations avec la Paruline de Delattre, récemment reconnue en tant qu’espèce distincte. L’occasion est donc trop belle pour mettre à jour la page avec la nouvelle classification.
Valéry Schollaert
Elle vit dans les boisements et les milieux buissonnants, y compris ceux exploités par l’homme. Cette adaptation lui permet même de s’étendre ; elle est ainsi observée occasionnellement aux États-Unis et au moins une tentative de nidification a été constatée.
Comme les autres parulines, elle se nourrit principalement d’invertébrés avec quelques baies ou fruits en complément selon les saisons et la disponibilité. Elle construit un nid en forme de boule à entrée latérale, au sol, souvent caché sous un rocher ou un morceau de bois. Les matériaux de construction sont variés mais principalement végétaux et variables selon la végétation locale. Elle pond deux ou trois œufs et un cas de parasitisme par le Vacher bronzé a été observé. Les détails du déroulement de la reproduction (rôles respectifs des parents, durée de l’incubation etc.) ne sont pas connus.
Taxonomie et sous-espèces
Cette espèce semble très nettement distincte des autres parulines, sans affinité évidente avec l’une ou l’autre. Cinq sous-espèces faiblement différenciées sont décrites ; voyez deux exemples ci-dessous.
Cette espèce a la poitrine et le ventre gris clair qui contrastent avec la gorge jaune vif.
Cette sous-espèce ainsi que B. r. caudatus du nord-ouest du Mexique ont une queue plus longue que les autres. La couleur du manteau est aussi variable selon les régions : celle-ci est une des plus grises, d’autres sont plus vert-olive (exemple ci-dessous).
Comparée à la sous-espèce précédente, voyez le manteau bien plus vert, séparé du roux de la calotte par la nuque grise.
La gorge jaune, le menton gris clair, les sourcils blanchâtres, les lores noirs et la calotte rousse donnent un “caractère” très marqué à cette paruline, unique dans la région, empêchant toute erreur d’identification, sauf éventuellement avec la Paruline de Delattre lorsque leurs répartitions respectives s’approchent. Voyez les différences ci-dessous.
Comparatif avec la Paruline de Delattre (au centre et à droite), récemment séparée de la Paruline à calotte rousse (à gauche). On voit chez la Paruline de Delattre le ventre jaune-vert, le manteau verdâtre et les parotiques entièrement châtaines comme la calotte et non pas bicolores ou tricolores. Les photos de cette dernière, ici de la sous-espèce Basileuterus delattrii mesochrysus, ont été prises dans les monts Santa Marta, en Colombie, en décembre 2016
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page de la Paruline à calotte rousse sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Reinita coronirrufa (*)
- Portugais : Pula-pula-de-capuz-vermelho
- Allemand : Rotkappen-Waldsänger
- Italien : Parula caporossiccio
- Japonais : アカボウシアメリカムシクイ
- Russe : Рыжеголовая корольковка
(*) Au Mexique et au Guatemala, on utilise plutôt “chipe” que “reinita” pour désigner les parulines, donc Chipe coronirufa pour celle-ci. Voici quelques autres synonymes : Arañero cabecirrufo, Chipe gorra rufa, Chipe rey mexicano.
Autres espèces sponsorisées par l’hôtel El Amigo : Foulque d’Amérique, Petit Fuligule.
[Espèce Nº1096 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert 2020 – 2023
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Le blog de Valéry Schollaert 
Calotte rousse joliment mise en évidence sur les photos /fiche !
Le roux tranche de belle manière avec les touches de jaune du plumage ,..un très joli passereau !
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Jolie et très mignonne!
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Oui, jolie, très mignonne et les photos sont superbes !
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Magnifique petite Paruline aux tons chauds
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