Espèce vedette – Page collaborative & sponsorisée par Cabañas Chaac
Famille Ramphastidae (toucans et araçaris) – Keel-billed Toucan in English
Première publication : 21 juin 2022 – Dernière mise à jour : 10 septembre 2023
Ce grand toucan au bec extraordinaire est assez répandu mais souvent peu commun depuis l’est du Mexique jusqu’à l’ouest du Venezuela. Il est surtout observé côté Caraïbe mais atteint la côte Pacifique au Nicaragua, localement au Costa Rica et au Panama. Diminuant avec la déforestation, victime de captures et de chasse, ses populations sont localement menacées.
En effet, il est lié à la forêt et disparaît lorsque celle-ci est coupée mais il n’est pas encore considéré comme officiellement menacé car certaines vastes zones, comme Calakmul (au Mexique) ou le Darién (au Panama) sont très bien protégées et accueillent de grosses populations saines du toucan.
Le toucan vient jusqu’aux Cabañas Chaac !
Selon Frederico, le père d’Oscar qui m’a invité à Chaac, le toucan vient dans les jardins des cabanes lorsque des fruits qui l’intéressent sont mûrs. Je ne l’ai pas vu dans les jardins durant mon séjour, mais je le crois sur parole puisque j’ai pu le prendre en photo dans un quartier tout proche (photo plus bas). On ne peut toutefois pas garantir l’observation de ce bel emplumé en se baladant à Xpujil ; c’est juste une excitante possibilité. À l’inverse, lorsqu’on va aux ruines de Calakmul, on est certain d’en voir.
C’est effectivement en allant visiter les ruines avec Manuel, le frère d’Oscar et le directeur de l’agence “La Ruta Calakmul“, que j’ai pu prendre les deux photos ci-dessus et les trois premières ci-dessous. Lors de cette excursion mémorable, nous avons rencontré plein d’oiseaux comme le Grand Hocco, le Dindon ocellé (voir sa fiche – le voir en vidéo) et un animal mystérieux au cri effrayant présenté en vidéo ici.
C’est ainsi que je peux publier cette page, illustrée de toucans pris sous tous leurs angles, avec grande joie ; la page est complète avec une photo, tout en bas, de la sous-espèce absente du Mexique que j’avais rencontrée en Colombie six ans plus tôt. Une des stars de Calakmul qui en réserve encore de nombreuses autres…
Valéry Schollaert
La reproduction est dépendante de cavités naturelles qui sont relativement rares. Ainsi, les couples, apparemment unis pour la vie, gardent farouchement leur cavité durant des semaines si nécessaire, jusqu’à la saison de reproduction. Si celle-ci est un succès, elle est réutilisée d’année en année.
Étant incapables de creuser eux-mêmes, ils se contentent de ce qu’ils trouvent, ce qui n’est pas toujours très confortable. Mais ils nettoient l’intérieur de la cavité, arrachent les morceaux de bois pourris et rendent ainsi les parois plus lisses et accueillantes. Des copeaux obtenus durant ce travail sont placés au fond de la cavité pour le confort de l’oiseau qui couve et, surtout, des oisillons.
Plus intéressant, des feuilles fraîches sont apportées quasiment tous les jours ; elles sont retirées lorsqu’elles sont sèches. Il semblerait qu’il s’agisse, en fait, de feuilles qui éloignent les insectes, mais ça n’a pas encore été prouvé.
Les deux parents couvent un maximum de quatre œufs, mais la période d’incubation est inconnue. Selon la taille de l’oiseau, l’ordre de grandeur est possiblement de quatre semaines. Les jeunes, nourris par les deux parents, s’envolent à environ un mois et demi.
Leur nourriture principale est composée de divers fruits. Les toucans peuvent chasser mais c’est assez occasionnel. Ils consomment alors des oisillons, des œufs, des serpents, des lézards et des insectes.
Taxonomie et sous-espèces
Selon les études les plus récentes, il est apparenté à un clade formé par trois espèces sud-américaines : le Toucan à ventre rouge, le Toucan ariel et le Toucan du Choco.
Deux sous-espèces existent. Comparée à la nominale qui vit au Mexique, au Belize et dans le nord du Guatemala, R. s. brevicarinatus qui se rencontre partout ailleurs a un bec un peu plus court et une ligne rouge qui sépare le jaune de la poitrine au noirâtre du ventre.
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Toucan à carène sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Tucán pico iris (*)
- Portugais : Tucano-de-peito-amarelo
- Allemand : Fischertukan
- Italien : Tucano carenato
- Russe : Радужный тукан
- Chinois : 厚嘴巨嘴鸟
(*) Son nom normalisé en espagnol est Tucán picoverde mais comparer le bec à l’arc-en-ciel semble plus approprié : il est loin de n’être que vert. De plus, le Costa Rica, le Nicaragua et le Panama, trois pays où l’espèce est largement répandue, utilisent ce nom. Le nom Tucán pico canoa (Toucan bec-en-canot) ne semble utilisé qu’au Mexique ; en Colombie, on dit “Tucán del Caribe” (Toucan des Caraïbes) et, au Venezuela, Piapoco pico verde (Piapoco est le nom d’une ethnie indigène qui subsiste au Venezuela et en Colombie).
Autres espèces publiées avec les Cabañas Chaac : Ariane candide, Viréo jaune-verdâtre, Dindon ocellé, Toucan à carène et Conure naine
[Espèce Nº1626 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Vraiment magnifique cet oiseau et toutes ces photos ! 💙
Remarque accessoire : si l’oiseau mesure environ 50 cm, on peut déduire que les feuilles de l’arbre, sur la dernière photo, mesurent environ 100 cm de diamètre ; quel bel arbre !
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Oui magnifique oiseau, comme les photos
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Très bel oiseau, mais quel bec impressionnant. Magnifiques photos et beau reportage
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Magnifique et fiche très intéressante ! Merci
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C’est un régal des yeux ! Merci, toujours merci de nous faire découvrir des oiseaux dans leur environnement.
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Magnifique Toucan que j’ai eu le plaisir d’observer au Costa Rica, dans son milieu naturel.
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