Espèce de référence – Page sponsorisée
Famille Vireonidae (viréos, smaragdans…) – Yellow-green Vireo in English
Première publication : 26 juin 2022 – Dernière mise à jour : 26 juin 2022
Ce viréo est le seul passereau ne se reproduisant qu’en Amérique centrale (de la frontière USA/Mexique dans la vallée du Rio Grande, du sud du Texas au Panama) qui migre entièrement vers l’Amérique du Sud (ouest de l’Amazonie et est des Andes). Sa classification taxonomique est toujours contestée et la relation avec le viréo aux yeux rouges d’Amérique du Nord n’est pas claire. Parmi toutes les grandes espèces du genre Vireo à ailes unies (sans barre alaire), c’est certainement la plus colorée.
Un grand migrateur dans un petit jardin
Les photographes animaliers de l’hémisphère nord sont habitués à ces oiseaux qui arrivent tard dans la saison, comme le Loriot d’Europe ou le Pouillot siffleur en Europe, ou la Grive à joues grises en Amérique du Nord. Ce sont des espèces localement communes, mais il faut vite les photographier avant qu’elles ne repartent ; et lorsqu’elles sont là, le feuillage est dense et elles sont bien plus difficiles à cadrer que les oiseaux présents toute l’année, que l’on voit parfois dans des branchages nus.
C’est ainsi qu’en 18 mois au Mexique, je n’ai pris que très peu de photos de cette espèce. Je l’ai rencontrée suffisamment pour connaître ses cris et son chant mais, sans y consacrer une attention particulière, je n’ai pas obtenu les photos nécessaires pour publier une page. En arrivant aux cabanes Chaak, j’ai eu le plaisir de constater que son chant discret constituait le principal fond sonore dans le petit jardin ; c’est même un des oiseaux les plus communs dans la petite ville de Xpujil. Il chantait parfois juste au-dessus du toit de ma chambre ! Une occasion parfaite pour enfin l’illustrer sous tous les angles.
Valéry Schollaert
Le régime alimentaire n’est pas étonnant pour un migrateur au long cours : des insectes, parfois assez gros, beaucoup de fruits, qui abondent lors de la saison de nidification, et aussi beaucoup d’araignées qu’il capture avec dextérité, y compris lorsqu’elles sont dans leur toile.
Le nid n’a rien d’original et il est installé à la fourche de branches. Il a une forme de bol, il est fait de brins d’herbe, de bandes d’écorce, de fibres végétales, de nervures médianes de feuilles et de matériaux similaires. De la mousse verte couvre sa surface externe et, à l’intérieur, il est tapissé de matériaux végétaux doux comme des morceaux de feuilles.
La femelle construit le nid et couve seule ses deux ou trois œufs durant deux semaines. Le mâle aide la femelle à nourrir les jeunes qui s’envolent à environ deux semaines.
Taxonomie et sous-espèces
Cette espèce a été considérée comme une sous-espèce du Viréo aux yeux rouge et certains auteurs ont suggéré que le classement actuel en deux espèces distinctes n’était peut-être pas approprié. Des recherches complémentaires seraient les bienvenues. Pour les ornithologues de terrain, la distinction est, au contraire, parfaitement claire. Les observations sur les sites de cohabitation provisoire, lors de la migration, par exemple dans les monts Santa Marta, en Colombie, montre une écologie extrêmement semblable alors que les plumages sont très différents.
Il y a une grande confusion à propos des sous-espèces. La plus distincte est certainement V. f. forreri qui vit dans les îles Marias au nord-ouest du Mexique. Comme tous les taxons endémiques de cet archipel, il est mystérieux vu que presque aucune observation ornitho n’y a été effectuée avant 2022. Il montre beaucoup de détails distincts au niveau du plumage, en plus d’un corps et d’un bec de taille supérieure.
Il y a trois sous-espèces qui ont été décrites sur le continent mais elles ne sont peut-être pas valides. Elles pourraient juste faire partie du cline d’oiseaux plus clairs au nord vers des plus foncés au sud.
L’archipel des Perles (au Panama) accueille une population peu connue qui a été suggérée en taxon distinct, V. f. insulanus. Il est probablement valide, mais nous avons besoin de plus d’informations avant de tirer des conclusions.
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Viréo jaune-verdâtre sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Vireo verdiamarillo
- Portugais : Juruviara-verde-amarelada
- Allemand : Gelbflankenvireo
- Italien : Vireo giallo-verde
- Chinois : 黄绿莺雀
- Japonais : キバラアカメモズモドキ
Autres espèces publiées avec les Cabañas Chaac : Conure naine, Araçari à collier, Motmot à sourcils bleus, Oriole masqué, Ariane candide, Tyran tigré, Dindon ocellé, Toucan à carène, Tityre à tête noire et Tyran olivâtre.
[Espèce Nº1637 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert, Chantal Lac & Marinella Mejia 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Magnifiques photos de ce bel oiseau aux couleurs tendres en harmonie avec le “décor”
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Une belle allure , ce Vireo jaune-verdatre.., de la classe !
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Merci Najat !
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Bel oiseau et fiche très intéressante comme toujours ! Merci Valéry.
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Un bel oiseau discret dans le feuillage des arbres
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Oui, il est temps que je vous montre des plus grosses bestioles de Calakmul !
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