Corneille noire – Corvus corone – Le blog de Valéry Schollaert

Espèce de référence (*) – publiée le 4 décembre 2018
Publication complète – famille de Corvidae (geais, pies, corbeaux…)
En anglais: Carrion Crow in English

Cette espèce est une des plus communes et répandues de l’Eurasie. Elle a un plumage tout noir, un bec noirâtre également et, hormis de légers reflets bleus, c’est donc un oiseau peu attractif aux yeux de la majorité des gens. Ses habitats sont variés depuis les falaises côtières jusqu’aux montagnes via les villes et les clairières de forêts. Elle évite la forêt fermée.

Cette espèce est l’exemple type du Corvus non-colonial. Les nids sont situés dans un territoire qui peut totaliser jusqu’à 50 hectares mais peut aussi se limiter à une dizaine d’hectares selon les ressources disponibles. Si les densités sont très fortes, il arrive que deux trois couples s’organisent pour nicher ensemble, dans le même arbre. Le nid est construit en branches et brindilles avec quelques os, notamment de lapin. De la boue est amenée au fond du nid pour le cimenter, et du matériel doux est ajouté pour le confort : poils de mammifères, graminées voire du tissu ou du papier.

Les quatre œufs sont couvés principalement par la femelle (environ trois semaines) qui reçoit de la nourriture du mâle. Les deux parents nourrissent les jeunes durant plusieurs mois dont une trentaine de jours dans le nid.

La Corneille noire est l’oiseau omnivore par excellence. Elle se nourrit principalement au sol. Elle y ramasse des animaux morts, sa nourriture favorite, des insectes, des œufs, des jeunes oiseaux, des animaux malades divers, des reptiles, des amphibiens, des rongeurs, des graines, des fruits et des plantes divers. Elle retourne ou déplace des objets, notamment des pierres ou des morceaux de bois, pour y trouver des larves et il lui arrive de forcer un autre oiseau à régurgiter sa proie.

Pour trouver des charognes, elle patrouille souvent le long des routes et c’est habituel de la voir arriver en premier pour un animal tué par la circulation.

Taxonomie sous-espèces

Photo d’archive, publiée le 4 décembre 2018 lorsque nous avions inclus la Corneille mantelée en sous-espèce de la Corneille noire.

Lorsque cette fiche a été publiée, la Corneille mantelée y a été incluse comme sous-espèce ; voyez cette photo d’archive. Nous avons été obligés de changer cette classification pour des raisons expliquées à la page de cette dernière alors que, selon les observations de terrain (hybrides) et la génétique un classement en sous-espèce semble plus cohérent.

Le clade formé par la Corneille noire et la Corneille mantelée est sœur avec le Corbeau à collier qui vit dans l’est de la Chine et localement plus au sud.

La Corneille noire est divisée en deux sous-espèces. La nominale illustrée ici est répandue depuis le sud des îles Britanniques jusqu’au nord de l’Italie et au Portugal. Au Danemark, une grande partie des individus sont des hybrides (parfois de plusieurs générations) avec la Corneille mantelée. Dans l’est de son aire de sa répartition (Sibérie centrale, Mongolie), les Corneilles mantelées s’hybrident aussi avec Corvus corone orientalis, l’autre sous-espèce de la Corneille noire, qui est vit en Sibérie centrale et orientale, en Mongolie, en Chine et au Japon. Elle est en partie migratrice et hiverne principalement dans le sud-est de la Chine. Elle est plus grande que la sous-espèce nominale et son bec est plus fort.

(*) Cette espèce est la préférée de Léa Lucille. Communiquez avec Léa sur son groupe Facebook : Coco & co et amis. De plus, Léa, photographe professionnelle (@2L2N Léa LUCILLE), propose divers tirages d’Art de ses photos de Corvidae ; voyez un exemple ci-dessous (Corneille noire, Paris, France, février 2018). Si vous voulez aussi choisir votre espèce préférée, cliquez ici.

Mise à jour du 07 avril 2019

La construction du nid prend du temps, c’est un travail essentiel pour la Corneille noire qui bâtit avec soin durant deux ou trois semaines. Le matériel peut être cherché assez loin. La photo est prise à Frasnes-lez-Buissenal (Belgique), en avril 2019.