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Famille Muscicapidae (rossignols, gobemouches…) – Northern Wheatear in English
Première publication : 11 mars 2020 – Dernière mise à jour : 21 février 2024
Cet oiseau est le plus répandu de tous parmi les espèces qui constituent les Muscicapidae, la plus grande des familles d’oiseaux de l’Ancien Monde. En effet, en plus d’être réparti dans une majeure partie de l’Eurasie et d’hiverner dans une grande partie de l’Afrique (surtout au nord de l’Équateur), il a colonisé l’Amérique du Nord assez récemment. Les pionniers hivernent encore en Afrique mais le décalage de l’aire d’hivernage vers l’Amérique tropicale est en cours.
Une analyse détaillée de cette situation exceptionnelle est offerte dans notre longue vidéo sur la migration des oiseaux.
Méthode Formation Ornitho : nourriture et reproduction des traquets
Les traquets sont des oiseaux assez stéréotypés et les détails donnés pour le Traquet motteux sont valables pour la plupart des oiseaux du genre.
C’est un oiseau insectivore terrestre, qui capture presque exclusivement des invertébrés au sol, parfois attrapés après une poursuite en courant, voire en volant. Il lui arrive de chasser des insectes volants à la manière des gobemouches (voir par exemple le Gobemouche gris) qui sont, rappelons-le, des oiseaux de la même famille. Les baies font bien plus rarement partie de leur régime, principalement lorsque la nidification est terminée et que les oiseaux entament leur migration post-nuptiale.
Les traquets placent leur nid simple et négligé, fait de tiges, de feuilles, de plumes, de mousses et de poils divers, au sol, sous un rocher ou dans une cavité. Il s’agit surtout d’anfractuosités de rochers, de terriers de rongeurs et de trous dans un mur.
Une fois le nid aménagé, en quelques jours, la reproduction s’effectue en trois phases majeures de deux semaines chacune : incubation (surtout par la femelle), nourrissage des jeunes au nid (les deux parents) et dépendance des jeunes volants aux parents.
Taxonomie et sous-espèces
Il est “sœur” avec le Traquet de Seebohm (Oenanthe seebohmi) du Maghreb, mais pas avec le Traquet de Somalie (Oenanthe phillipsi), de la corne de l’Afrique, alors que ces trois espèces ont, dans le passé, été considérées comme conspécifiques.
Diverses sous-espèces ont été suggérées mais les variations sont très faibles pour une espèce aussi répandue, dont l’expansion a certainement été rapide. Trois sous-espèces semblent valides.
La nominale est très répandue dans les régions tempérées et froides depuis le nord de l’Europe à travers la Sibérie et le Kazakhstan et l’Alaska jusque dans le nord-ouest du Canada. C’est cette population nord-américaine qui, en hivernant en Afrique orientale, effectue la plus longue migration de tous les passereaux environ à égalité avec le Pouillot fitis. Des nicheurs canadiens et alaskains sont, de plus en plus régulièrement, observé aux États-Unis et en Amérique centrale.
La sous-espèce O. o. libanotica est répandue au sud de la répartition de la nominale, depuis le Portugal jusque dans le nord de la Chine. Elle montre un plumage un peu plus pâle, un bec un peu plus long et une barre terminale noire plus étroite sur la queue. Elle hiverne massivement en Afrique, comme la nominale.
Enfin, la sous-espèce O. o. leucorhoa, parfois appelée “Traquet motteux du Groenland”, se reproduit en effet au Groenland, dans l’est du Canada, en Islande et aux îles Féroé. Il hiverne en Afrique de l’Ouest mais, comme pour les individus de la sous-espèce nominale nichant en Amérique du Nord, de plus en plus, des oiseaux groenlandais sont observés aux États-Unis et en Amérique centrale, montrant un changement d’aire d’hivernage à venir.
Au vu des mouvements migratoires massifs, il est souvent difficile d’attribuer un nom de sous-espèce aux oiseaux observés en dehors de la zone de reproduction.
En 2024, le groupe LES INCONDITIONN’AILES ORNITHOLOGIE va illustrer de nombreuses pages de notre encyclopédie.
Les photos de cette page sont de Guy Wintgens (les images de l’oiseau des Fagnes wallonnes, plus bas), de Ralph Guex-Crosier (le juvénile, tout en bas) et de Valéry Schollaert (toutes les autres). Les trois publient régulièrement leurs images dans notre groupe, rejoignez-nous pour en profiter !
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Traquet motteux sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Collalba gris
- Portugais : Chasco-cinzento
- Allemand : Steinschmätzer
- Néerlandais : Tapuit
- Italien : Culbianco
- Russe : Каменка
- Arménien : Սովորական քարաթռչնակ
- Coréen : 북방사막딱새
[Espèce Nº801 du projet d’encyclopédie holistique]
© Encyclopédie Holistique 2020 – 2024
Texte : Valéry Schollaert
Photos : Guy Wintgens, Ralph Guex-Crosier et Valéry Schollaert
Tableau, carte et mise en page : Marinella Mejia
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Chaque fois que j’ai aperçu le Traquet motteux; il était perché bien droit sur ses pattes. Fier et élégant. La femelle aussi était élégante.
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Oui, leur attitude est typique !
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