Espèce commune – Page simple (partielle) – Disponible pour sponsoring
Famille Tyrannidae (tyrans, moucherolles, élénies) – Boat-billed Flycatcher in English
Première publication : 19 novembre 2020 – Dernière mise à jour : 16 août 2022

Ce gros tyran, muni du bec le plus puissant de tous les représentants de la famille, est répandu depuis le centre du Mexique jusqu’au nord de l’Argentine. Il est localement commun car il s’adapte à la plupart des milieux, y compris des habitats dégradés. Ses préférences peuvent varier d’une région à l’autre : dans certaines zones, il vit même dans les semi-déserts alors qu’en Amazonie, il est habituellement dépendant de la canopée des forêts inondables (le “várzea”).

Il consomme surtout de très gros insectes, comme des cigales ; sans surprise, son bec énorme lui permet aussi de capturer des petits vertébrés et de consommer des fruits divers, notamment des figues. Son comportement habituel, dont la technique de chasse, rappelle très largement celui du Tyran quiquivi auquel il ressemble superficiellement. Toutefois, parmi les détails qui confirment le classement dans des genres distincts, il y a la forme du nid qui est radicalement différente. En effet, le Tyran pitangua construit un grand nid ouvert, comme un large bol ou une assiette profonde, et pas du tout la “boule” à entrée latérale du Tyran quiquivi. Un maximum de 3 œufs est couvé durant 17 ou 18 jours et les jeunes s’envolent à 24 jours.
Taxonomie et sous-espèces
Cette espèce est seule dans son genre. On la divise traditionnellement en six sous-espèces, mais cette classification nécessite une révision qui pourrait réserver des surprises, y compris la division du Tyran pitangua en plusieurs espèces. En effet, la voix diverge considérablement entre certains taxons. Les variations de plumages sont moins importantes mais, à voir la similitude de plumage avec des oiseaux classés dans des genres distincts (Philohydor, Pitangus, Phelpsia, Conopias, Myiozetetes), on peut facilement déduire que ce n’est pas une indication significative d’une proximité génétique.

Le dessous jaune avec le “masque” noir contrastant avec la gorge et les sourcils blancs rappellent fortement le Tyran quiquivi et des plus petites espèces telles que le Tyran de Cayenne. La taille et la forme du bec sont cependant très différentes.

Le dessus est plus uni avec des liserés roux (variables) sur les rémiges et les rectrices.

Les liserés roux des ailes et de la queue diffèrent entre les sous-espèces, en moyenne, dans un état comparable du plumage. Celui-ci est plus usé que l’oiseau mexicain plus haut. Il est donc difficile de vérifier s’il y a moins de roux à cause de cette usure ou si c’est lié à la sous-espèce. À l’inverse, le manteau plus olive et moins gris est bien une différence constante.

Les liserés sur les couvertures sus-alaires indiquent un jeune oiseau (2cy en janvier).

L’oiseau peut se montrer familier dans les zones urbaines. Cela permet, par exemple, de prendre une photo par dessous montrant la forme du bec également originale sous cet angle.

Le nid peut être installé sur une structure artificielle, si celle-ci est suffisamment haute pour que le couple se sente en sécurité. Voyez le poussin au second plan. Il a encore le bec bien plus court que l’adulte, et les commissures colorées et déplumées habituelles de jeunes passereaux.
Voici l’image ajoutée le 16 août dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac

Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publiée une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Tyran pitangua sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Bienteveo pitanguá (*)
- Portugais : Neinei
- Allemand : Starkschnabel-Maskentyrann
- Néerlandais : Bootsnaveltiran
- Italien : Pigliamosche becco a barca
- Russe : Челноклювый бентеви
(*) C’est le nom espagnol normalisé mais il existe une multitude de synonymes. Au Mexique, c’est Luis pico grueso qui est le plus souvent utilisé. Ailleurs, on trouve Pintaguá tout court, Bichofué picudo, Mosquerón picudo, Mosquero picudo, Chilero pico ancho, Güis picudo, Cristofué picudo, Ñei ñei, et Atrapamoscas picón.

Photos d’une troisième sous-espèce, image d’un individu en vol ; sponsoring
[Espèce Nº1054 du projet d’encyclopédie holistique]

Photos et textes © Valéry Schollaert, Marco Paul & Marinella Mejia 2020 – 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Beau tyran au masque noir, ventre jaune et dessus brunâtre
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Merci Danièle !
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Il est magnifique !
De très belles couleurs , un bec vigoureux, et..l’art de poser ! ..: les images sur la fiche sont de très belle facture (artistique) !..
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Merci pour ce très beau commentaire, Najat !
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On ne peut pas ne pas l’aimer, il est trop beau !
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Ha ha, chacun ses goûts quand même ! Merci Claudia !
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