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Famille des Tyrannidae (tyrans, moucherolles, élénies…) – Great Kiskadee in English
Première publication : 5 juillet 2019 – Dernière mise à jour : 27 février 2022
Cet oiseau est un des plus répandus au sein de la famille d’oiseaux qui, au monde, rassemble le plus grand nombre d’espèces ! Le Tyran quiquivi est commun, coloré, assez grand et très bruyant. Son nom est d’ailleurs une onomatopée du cri le plus habituel. Il se rencontre dans presque tous les milieux, depuis les villes densément peuplées jusqu’à la lisière de la forêt primaire qu’il ne pénètre toutefois pas. Il apprécie les arbres sur lesquels il construit son nid, mais peut aussi se contenter d’une structure artificielle pour s’installer.

Le nid construit par le mâle et la femelle en brindilles est en forme de grosse boule avec entrée latérale ; le couple y ajoute divers objets en tout genre, qui peuvent aller d’un nid entier d’un petit oiseau à un morceau de tissu, un bout de plastique, une corde, etc. La femelle pond 3 ou 4 œufs qu’elle couve 16-17 jours ; ensuite, les jeunes sont nourris au nid par les deux parents au maximum 3 semaines.
C’est un chasseur énergique qui utilise une stratégie proche de certains Alcedinidae de l’Ancien Monde, comme par exemple le Martin-chasseur à tête grise. Il peut ainsi capturer des proies au sol ou dans l’eau (invertébrées ou, moins souvent, vertébrées, y compris des poissons) ou en vol (surtout des insectes, rarement des petites chauves-souris) depuis un poste d’affût souvent bien visible.
Son adaptation aux milieux urbanisés en fait un oiseau abondant et peut-être encore en augmentation. Dans son aire de répartition (entre le sud du Texas et le centre-sud de l’Argentine), les insectes sont encore omniprésents et aucune menace ne pèse donc sur lui à court terme.
Taxonomie et sous-espèces
Généralement classé seul dans son genre, il est génétiquement bien distinct des autres oiseaux, le moins éloigné étant peut-être le Tyran licteur qui est parfois placé dans le genre Pitangus par certains auteurs. On le divise en dix sous-espèces, ce qui n’est pas surprenant pour un oiseau aussi répandu et principalement sédentaire. Les variations sont toutefois légères : principalement la taille (pas plus de trois centimètres entre les extrêmes) et la quantité de roux dans les couvertures. Voyez plusieurs exemples dans les illustrations ci-dessous.

Les ailes de ce passereau sont assez grandes. C’est lié à sa technique de chasse qui implique une action rapide. Il apporte ici du matériel pour le nid.

Les guides illustrent ce tyran avec une huppe jaune. Celle-ci n’est toutefois visible que lorsqu’il relève les plumes mais invisible si elles sont serrées. Voyez ici la trace jaune sur quelques plumes à peine ébouriffées. Le bec est puissant, mais jamais aussi fort que celui du Tyran pitangua.

Notez ici le roux qui domine dans les grandes couvertures alaires et qui signe cette sous-espèce comparée à d’autres.

Cet oiseau nous montre les plumes jaunes de sa huppe et les rémiges bordées de roux, expliquant le panneau roux sur l’aile fermée. On voit que les grandes couvertures sont à peine liserées de roux ; c’est la différence principale entre cette sous-espèce et celle illustrée plus haut.

Cette sous-espèce montre un pattern alaire intermédiaire entre les deux qui sont illustrées plus haut. Le panneau roux est bien net mais cette couleur est nettement moins répandue sur les couvertures que chez P. s. caucensis. Il y a des variations au sein des sous-espèces. Par exemple, le jaune des individus îliens, comme ici (pris sur l’île de Cozumel) est plus pâle que sur le continent. Ces variations sont, en fait, infinies et rendent toute découpe en sous-espèces discutable. Voyez ici notre vidéo sur le sujet.

Les différences entre les sous-espèces proches sont souvent indécelables. Il semblerait que celle-ci, de l’ouest du Mexique, ne soit pas discernable de celle qui vit plus à l’est illustrée juste au-dessus.

Ce juvénile est sorti du nid quelques instants plus tôt. Il découvre le monde et, dans ce parc urbain, le risque principal serait de croiser un chat. Il a survécu puisque la photo ci-dessous l’illustre trois jours plus tard.

Cet oiseau est sorti du nid il n’y a que trois jours et chasse déjà comme un adulte. Il vient de capturer sans hésitation cet orthoptère de taille assez imposante.
Ayant des photos en grand format de cette espèce, j’en ai publié une sur Flickr. Cliquez sur la photo pour la voir en très grand !
Voici l’image ajoutée le 7 septembre dans la page “Oiseaux de Xpujil : 100 espèces en 100 promenades” avec des photos prises aux Cabañas Chaac.

Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Tyran quiquivi sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Bienteveo común (*)
- Portugais : Bem-te-vi
- Italien : Kiskadì maggiore
- Allemand : Schwefelmaskentyrann
- Néerlandais : Grote Kiskadie
- Russe : Большой бентеви
(*) Comme souvent, les synonymes ne manquent pas en Amérique latine. En voici quelques-uns : Bichofué, Bienteveo grande, Cristofué, Güis común, Luis Bienteveo, Luis grande, Pitogüé.

[Espèce Nº551 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos et textes © Valéry Schollaert, Marco Paul et Marinella Mejia 2019 – 2022
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour

Un très beau tyran
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Un joli diadème blanc, une légère huppe jaune, ventre jaune et dos brun roux. Un Tyran quiquivi que j’ai eu le plaisir d’observer et d’entendre.
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Un Tyran merveilleux !
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