Espèce commune – Page sponsorisée par l’Hotel Tolimán
Famille des Podicipedidae (grèbes) – Least Grebe in English
Première publication : 23 décembre 2020 – Dernière mise à jour : 1er février 2023
La répartition de ce grèbe est très vaste bien que fragmentée depuis le sud du Texas (États-Unis) jusqu’à l’Uruguay ; il se rencontre aussi dans les Antilles où il est répandu. Il fréquente les milieux humides (eaux douces et saumâtres) les plus fermés et même temporaires jusqu’aux plus grandes pièces d’eau mais il faut un minimum de végétation émergente et que le courant ne soit pas trop fort ; il évite les rivières rapides et torrents.
Un minuscule oiseau aquatique très familier à San Lucas Tolimán !
Les deux premières pages d’oiseaux aquatiques que j’ai publiées au Guatemala ont été illustrées d’individus photographiés à Panajachel, de l’autre côté du lac Atitlán : la Foulque d’Amérique et le Petit Fuligule. Si c’est plus facile d’approcher ces oiseaux à Panajachel, il y a quand même des espèces de milieux humides à San Lucas, notamment beaucoup de Gallinules d’Amérique. Alors que je filmais des jeunes de cette dernière, un Grèbe minime a pointé le bout de son bec. C’est un oiseau très petit et, à 40 mètres, une photo ne montre qu’un “petit bouchon” noirâtre sur l’eau, mais aucun détail. Après un moment, le grèbe s’est approché et j’ai pu prendre beaucoup d’images, y compris une vidéo où vous pouvez voir l’individu plonger, s’envoler, faire sa toilette…
L’oiseau n’est pas rare ; de plus, il est répandu. Toutefois, il est souvent dans la végétation, donc difficile à photographier, ou bien il est sur un plan d’eau ouvert, et alors il est presque toujours trop loin : rappelons que c’est le plus petit grèbe du monde et un des plus petits oiseaux aquatiques ! Sa taille est comparable à celle d’un merle !
C’est donc avec joie que j’offre cette page à l’hôtel Tolimán. Voyez ci-dessous quatre photos du Mexique, “normales”, avec lesquelles la page été publiée en 2020, et comparez avec les plein-cadres que j’ai pu réaliser ici. Les deux photos du haut sont aussi de San Lucas.
Valéry Schollaert
Le Grèbe minime est l’équivalent écologique américain du Grèbe castagneux, d’Eurasie et d’Afrique. Il est encore plus petit, d’environ 20%, et son mode de vie et même son chant territorial sont assez semblables.
Comparé à notre espèce de référence, le Grèbe à cou noir, les différences sont faibles : il pond généralement 4 œufs (contre 3), l’incubation est également de trois semaines, son nid est évidemment de taille nettement plus réduite et ses proies sont également de plus petite taille. En effet, il mange essentiellement des invertébrés qu’il capture sous l’eau, à la surface et même parfois en vol (d’un coup de bec, il attrape un insecte qui passe en vol devant lui). Il pêche parfois des poissons, mais uniquement des très petits.
Taxonomie et sous-espèces
Il est proche du Grèbe castagneux et du Grèbe australasien, au point que certains auteurs l’aient classé dans une super-espèce avec ces derniers. Cela nous semble excessif : la différence de plumage paraît bien trop grande pour un tel traitement.
On divise ce grèbe en cinq sous-espèces qui sont difficiles à distinguer sur le terrain et varient surtout par la taille du corps et les proportions du bec par rapport au reste de l’oiseau. Cela ne se constate qu’avec des mesures précises. Certaines sous-espèces ont des tons un peu plus gris ou un peu plus bruns sur les parties supérieures.
Cet oiseau est terne en tout plumage. Le bec noir indique ici un adulte en plumage nuptial. C’est un oiseau qui peut nicher toute l’année et donc on rencontre des individus nuptiaux à n’importe quelle saison.
Le bec clair et la gorge blanchâtre sont des critères d’un individu en plumage internuptial.
Le pullus ou “poussin”, à gauche, montre un pattern gris et blanc sur la tête et le cou, classique des Podicipedidae. Il est déjà assez grand mais encore dépendant de ses parents (l’un d’eux est à droite sur l’image) et son bec est encore court.
Voici une vue rapprochée de cet individu (internuptial) peu farouche de San Lucas. Voyez comment le plumage est ébouriffé lui donne un aspect “boule de plumes” mais il peut plaquer ses plumes contre le corps pour chasser l’air et ainsi s’immerger. VOIR EN VIDÉO.
Les ailes des grèbes ne sont jamais longues, mais celui-ci les a même exceptionnellement courtes, ce qui se voit très bien ici.
Voici une vue plus large sur un petit groupe rappelant que, si on voit souvent des individus isolés car les densités sont souvent faibles, c’est un oiseau sociable qui peut se rencontrer en groupe. C’est le cas de la plupart des grèbes et même de presque tous les oiseaux nageurs.
Pour en savoir plus :
- Écoutez les vocalisations sur Xeno-Canto
- Page du Grèbe minime sur e-Bird
- Page Avibase avec traduction dans la plupart des langues
Noms conseillés par l’Encyclopédie Holistique dans 6 langues choisies :
- Espagnol : Zampullín macacito (*)
- Portugais : Mergulhão-pequeno
- Allemand : Schwarzkopf-Zwergtaucher
- Néerlandais : Amerikaanse Dodaars
- Italien : Tuffetto minuto
- Russe : Южноамериканская поганка
Autres espèces sponsorisées par l’hôtel Tolimán : Passerin nonpareil, Cardinal à poitrine rose, Moucherolle noir, Paruline de Townsend, Oriole maculé.
[Espèce Nº1088 du projet d’encyclopédie holistique]
Photos, tableau et textes © Valéry Schollaert & Marinella Mejia 2020 – 2023
Liste des autres espèces illustrées : taxonomique – jour par jour
Le blog de Valéry Schollaert 
Tout petit! Tout mignon !
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Un autre petit bouchon sur les flots
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Pour un minime il est de tout charme ! Joli œil translucide, belle énergie chez ce tout petit palmipede bien rendue par la vidéo !
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C’est toujours et encore un régal des yeux, merci Valéry !!
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